La douceur a trouvé sa fleur bleutée d'opulence En cette jeune fille, doucette qu'Helene jalouse Sa peau blanche comme le lait dont nous nous gorgeons la panse Et la tête baissée, observant les morts, sur la pelouse Petit moineau rieur à l'oeil noir tressaillant....
Nos pieds sur le sable brûlant Ne sont plus qu'une souvenance Accompagnant mon errance Dans mon sac de pensée blanc Vagabond à l'âme déchiré Tout mes « Je t'aime » N'ont abouti qu'à des chrysanthèmes Peuplant le bois de mon cœur décimé. Que reste-t-il...
L'attente d'un mieux est tout ce qui persiste, La maison, si belle et jeune d'antan Est maintenant vieille et oubliée Comme nous. T'en souvient-il, Estelle, de notre jeunesse ? Le silence gonfle dans ma gorge Soudain, je ne ressens sa presence Pourtant,...
Te souviens-tu, vieux morceau de bois terni Comme mon pas etait lourd et lesté de plomb Autrefois, lorsque la guerre, sur nous, fit bond ? Qu'il etait doux, ce temps-là fleuri. Te souviens-tu, vieille âme criblée de balles; Comme notre truffe fut basse,...
Tes beaux cheveux bruns du clair des bois Rayonnent dans la vide ville de Cambridge Frivole et volatile bande de pois Qui sert de peuple à ce pays vieux comme le bridge. Mais, toi, qui es si vrai, qui est si jeune Tu n'as que le quart d'heure de ta vie...
Yeux en bataille, cheveux en pleurs; Humant sur le pantheon, la fine fleur; Du jour mort, nous sommes déjà le passé; Marquise, vous aurais-je froissé ? L'ancestrale horloge petillante de ride; M'ensaigne le temps trepassé, rigide; Serai-je à la hauteur...
La corneille vole, majestueuse sur Terre Et n'est jamais la même dans sa robe nocturne Un bout est ecorché, et, son sang se perd Un bout est rapiécé, et son pelage luit comme la Lune. Son iris n'est pas vif, dans le rond jaune parfait Qui roule pour rendre...
Le MiniTel est mort. Soudain, des senteurs déjà connus nous enivrent, notre mémoire tape notre Nostalgie dans l’épaule. On se souvient la fiabilité de cette machine de plomb, cette caisse enflé d'un écran affichant des caractères incongrus avec ces chargements...
Les carcasses vides traversent ce chemin Croisade d'heretiques emplis d'heroïnes Le monde defilant sous nos yeux en parchemin Nous mourrons ce soir à coup de gin. Les panneaux verdoyants comme la Mer du Nord M'abandonnent à une vitesse folle, où tout...
Neil est retourné là-haut. Retourné vers les cieux, qu'il a jadis effleuré. Peut être a-t-il eu honte d'en bas ? La Peste a taché ses bottes. Einstein a prouvé que le Temps n'est pas le même partout. Son masque de glace change de par l'Univers. Mais la...
Lorsqu'on fait un grand voyage, nous partons d'un point pour y revenir. C'edst ainsi que je reviens de nulle part, pour reatterir sur ce blog croupissant. Quelle horreur. Voici donc deux poèmes. Et puis, je prepare un roman. Vous verrez bien. Laissons...
Les mouettes s'elancent vers l'horizon jauni Par un ciel trop vaste où ne subsiste Qu'un pâle soleil, monocle de la lumière honni Par le peuple qui jadis l'aima sans faille ou fuite. L'obscurité a fait son nid dans ce berceau Où le laurier avait fleuri...
La tante est tombée Sale affaire Dans les chaumières Pauvre oncle Barnabé. Escalier glissant Sale affaire Dans les chaumières Adieu vieux faon. Pantoufle rose qui vole Sale affaire Dans les chaumières Bruyères pour cette folle. Morte, morte, et re-morte...
O Berlin, forteresse de ton desespoir Dont aucune mer n'osa toucher la poire De lune, et dont le Spree est la cicatrice D'un siècle de ravage et de foire dont le diable Fut cantatrice. Regardez cette vieille femme veuve assise sur son banc au milieu de...
Un cierge a poussé sur ma commode Germant d'une flamme verte et chaude. Ni les diables, ni les anges s'en informent Brûle, brûle, fleur imparfaite qui ment tant. De la boue blanchâtre peint ma vie A travers les larmes et les astres Elle ne vaut pas deux...
Officier ! En marche vers cette voie Où Troie apparait et devoile sa robe Brune et enflammée par la joie D'un general zelé qui prit pour opprobe Vous, qui ferez jaillir de l'ennemi un sang Ancien et bouillant comme l'acide de votre destin ! Votre essence...
Au loin hurlent les femmes bafouées Comme un echo à jamais desavoué Et pourtant, j'entends les cris Courant dans la nuit De ces millions d'hommes Qui n'en sont plus. Dame ! C'est ainsi qu'ils meurent Leur fierté arraché d'une larme Et leur âme joignant...
Le boulevard m'aspire de haut en long Pierre blanche, carreaux gris sur la route d'Avalon. La mort traverse une feuille qui se fend Conserve en feu qui hurle leur joie. Le poète meurt dans la neige qui pend Aux rameaux sifflant un silence sans foi. Apollinaire...
Gabriel était allongé sur l'herbe verte et ombragée. Sa jambe était pliée et formait une arche, soutenant le ciel de s'effondrer sur lui. Quelques églantiers flânaient sur la route, n'observant pas Gabriel qui venait de briser sa canne. Il reniflait fort...
Le vieux Walt tomba ce jour qui preceda Le nôtre. L'Intelligence ne vint pas Il resta là à pourrir sans que le Ciel ceda. Voute de malheur qui parcourt ton front et attrapa La crève. Siphon au loin qui emporte cette bataille Qui n'eut pas lieu. Ton visage...
Le gel fleurit les vertes moissons; Qui rose, tourne au blanc d'or et nous perissons; Pour rejoindre la terre, que germe un nouvel Hiver; Raisin de pluie et blé qui recouvriront si fier; Notre morte rayure sur ce monde où l'espoir; Que ta jupe violette...
Un couloir traversa hâtivement un homme dans un coup de vent. Ce dernier fut fort surpris, arrivé au bout. Du bout. Son pied marcha sur une corde qui gisait sur le sol habillé d'ombre. Au bout du bout de ce bout de corde, demeurait l'autre bout du bout...
L'habit d'or du Roi expire dans un voile, Ses bras pourtant soutiennent les etoiles, La neige devenu flamme, et le monde, berceau D'un effroi noir, peuplé de loups et de sots. Hiver, o Hiver, ton souffle de vieillard a rendu fou Mon père qui affronta...
Imaginez un monde, un monde où tous voudr aien t le bien de tous, où nous cra cherions du poney rose par t ous les pores, où notre sang serait doux et ne giclerait plus, un monde où il n'y aurait plus de murs, et où les ponts se croiseraient magnifiquement...
Ce lit defait de toute trace; Où mon corps brillait de joies luxurieuses; Ceux qui faisaient partis de notre race; Ne sont pas dans ces foules, formes curieuses; Ton âme ne s'y trouve pas, et ton coeur courent; Pour fuir les larmes de l'absence et eviter...