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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 20:10

  Un grand moment de pas grand chose. C'est ce que m'ont offert hier, les deux réalisateurs Delepine et Kervern. Un front affichant ouvertement «NOT» s'avance vers nous, le pauvre erre qui possède ce corps s'avance difficilement vers une zone commerciale. Ce film nous parle du nihilisme et du changement radicale de pensé dans ce début de siècle. Que faisons nous ? Où allez ? Not (joué par Poelvoorde) nous répond «Tout droit sans s'arrêter».

  Le film raconte l'histoire fictive de deux frères l'un renommé «Not» qui est selon ses dires «Le dernier punkàchien d'Europe» et Jean-Pierre, dont la vie s'engouffre dahttp://3.bp.blogspot.com/-opoL-r8MXtM/T85LuNFam0I/AAAAAAAAA8g/gU0QGtoIT8o/s1600/Le-grand-soir-poster.jpgns le néant. Jean-Pierre perd tout, sa femme, son gosse, son travail, sa dignité, et ainsi face au vide, le vide le regarde. Le dicton «C'est seulement lorsque l'on a tout perdu, que l'on est libre de tout faire.» est vérifié car Jean-Pierre commence une nouvelle vie en tant «Dead» basé sur la liberté totale.

  Delepine et Kervern ont l'audace de nous montrer la laideur du monde actuelle et de sa sécurité à travers une zone commerciale, relançant le vieux débat Orwellien, faut-il une société trop libre et dangereuse, ou une société trop sécurisé, mais sûr. Alors qu'il s'agit d'un voyage initiatique, on n'observe pas de voyage. Les protagonistes qui croient aller tout droit, tournent en rond et errent cahin-caha dans l'ignoble lieu puis croient se libérer pour mieux revenir vers le vide, centre de leur existence. Ce qui est très révélateur de notre mode de vie.

  Je vous préviens tout de suite sur la fin, elle n'est pas ce qu'elle devrait être. Alors que les deux nouveaux vagabonds harponnent les gens (En IRL !) en leur demandant de venir à 20h à l'ancien LeRoyMerlin, personne n'est venu pour lancer la révolution attendu. Ainsi, les deux réalisateurs ont changé de fin, pour un appel à la révolution intérieure.

  Le film ne montre pas sa vrai face. Se montrant comme un film de révolte, il nous montre le nihilisme moderne et les inadaptés à un monde qui va de plus en plus vite et qui est de plus en plus cruel.

  Je dois aussi saluer la prouesse des acteurs, avec un Poelvoorde méconnaissable, un Dupontel toujours aussi bon, et une mention spéciale à Depardieu qui est fantastique.

  Nous ne sommes pas mort, autant courir voir ce film.

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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 10:46

  Rien que le titre de ce gigantesque film (2h30 de pûr tension) est évocateur. On attend ce «sang». La première scène dévoile toute l'ambiance du film. Nous sommes au début du siècle dernier, auzs there wb blood Etats-Unis, et la course à l'or noir fait rage. On nous présente des collines hautes et une montée de violon. On comprend dès lors que le film va graduée de haine en violence, ainsi de suite jusqu'à la scène finale.

  Dans ce film, nous suivons l'ascension d'un pétrolier (c'est ainsi qu'il se présente), dont le nom se grave d'une encre noire et profonde sur un contrat qui scelle sa vie : Daniel Plainview. Celui-ci achète les terres et y fore pour trouver le pétrole, il en fait sa richesse et il faut dire que le bougre s'y prend bien, il gagne alors 5000$ par semaine. Mais voilà, un jour, un charmant jeune homme vient le voir et lui parle d'une région où le pétrole gît sous les pieds mais dont tout le monde se fiche. Daniel s'y rend avec son fils, H.W. Là bas, il rachètera les terres et lancera une grande expédition, drainer toute la région et amener cette endroit pauvre à prospérer. De là, le drame démarre, très vite. Une suite de péripéties effroyables vont amener Daniel a évolué. La surdité de son fils, la découverte de la mort de son frère par tuberculose... Mais Daniel croule sous l'or, ce qui peut à peut, le déstabilise mentalement.

  There Will Be Blood parle plus centralement de la haine et de la misanthropie de Daniel. Le sujet ici n'est pas l'odyssée du pétrole, mais la bête humaine qui vit en Daniel. Sa dualité, et sa nervosité qui le pousse à haïr les hommes, tuer celui qui s'est fait passer pour son frère, abandonner son fils, menacer d’égorger ses confrères. La lutte qui s'agite en face de nous entre Daniel, le déchaîné qui veut fuir le monde des hommes, et Eli, le faux prophète, illuminé nous tient en halène et nous pousse à réagir. Mais on ne peut pas. Tout est scellé. Ce film arrive à nous parler, à la fois de la cupidité, la religion, la haine, la souffrance, des relations homme-fils dans un environnement historique très bien étudié. Peu d'erreurs historiques à relever (Je pense à toi, Troie), on est bien plongé en 1910, autour de tout ces pétroliers véreux et ces ouvriers obligés de suivre la nouveauté, et de changer de mode de vie.

  Tout se joue jusqu'à la scène magistrale du bowling, qui se termine sur cette réplique : «I'm finished!» prononcé par Daniel. Comme pour clore l'odyssée que nous venons de voir. There Will Be Blood est bien mené, haletant, passionnant, et profond. Le tout sur fond d'une époque passionnante de l'Histoire. Qu'importe qui vous soyez, ce film ne peut vous ennuyer.

  J'en ai fini !

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