Regardez ces flanelles amples qui laissent voir les formes de la beauté, observez ces gestes indécis qui laissent apercevoir de l'insouciante pureté. Elle est un fin rideau laissant entrevoir sa jolie âme. Elle prêche le nombre, elle dont les charmes sont inquantifiables. Douceur paresseuse, les calculs ont des attraits nouveaux. Le y se courbe, la racine carré montre des postures intenses. Et je pourrai toujours lever la tête de mon cahier griffon, sur les cieux fermés de l'étude, il y aura cette femme qui compte et dira le mystère comme une bouche d'ombre Voilà un horizon sans nuage, des lilas simples et bleuets sur le balcon. L'aimé-je ? Ai-je jamais connu ce sentiment ? Elle donne de la petillance au purgatoire Vivant, ce couloir de l'existence qui soudain un océan large comme ses yeux d'ombrelle. Je lui ai écrit à la fin de ma dissertation de mathematiques (c'est ridicule !) :
Tout n'est que mathematiques
Le prodige de Descartes, le mythique,
S'applique et fonde toutes les sciences
Même la création de l'univers et de l'esperance
Peut se réduire à une fantastique
Equation non dénuée d'esthetique !
Piteux sizain qui sonne comme ma douleur, ma laideur.