Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 22:17

la Folie me guette par le Trou de la serrure :

son Globe oculaire gros, gras, rouge, gonflé de murmures ?!

Il n'arrête pas de percer, Félon, le jour pour me voir

tomber chaque fois plus glas, et je faiblis en ivoire. ... .. .. ....

 

Nous sommes deux visages l'un contre

L'Autre contre le temps des folles montres,

Mais je ne vois qu'un Être pensant,

Nous sommes deux roseaux naissants.

 

je vous dis, ma Belle caspienne, fuyez le guillotiné

c'est un cas d'école, comme le cerveau Amputé

la Folie, cavalier soucieux d'écailles réputé,

me chasse par le vallon, je marche bottiné. ! . ! . ! ...

 

Dans mon crâne, des fleurs sauvages,

La vie prend des formes incongrues

Passion, je suis ton nom et je nage

Dans mon crâne, les flammes de l'orage.

 

Nous sommes au vêpres vous êtes

Le verbe être en pirouette.

Cueillir l'herbe du jour bleuté

Quoi de plus facile à mon choeur hanté.

 

il n'y aura pas de duel d'épée ou de paix ;

l'aura s'écroule sous le fleuve qui grésille

providentiel, génie, j'explose en obus présidentiel ?///

 

On m'attache finalement à ma fin

Il fait doux pour le lâche esprit

Qui se delasse à l'obscurité éprise

On m'attache au trône du Dauphin.

 

Voilà ma dernière lumière divine,

Le Saint Esprit d'une lampe à induction !

Voilà une douceur cremière, une onction :

Le reconfort d'une piqure, ah, devine...

 

tout brille de significations nouvelles, je veille, nocturne et diurne comme le seul phare de l'Univers, le restant mixture et pature et si à la vérité, j'étais plus sain que le Festin des Urnes ? et si le chaos grattait mon nez par le Trou noir des mondes ? et si le disque tournait à l'envers ? et si l'endroit était desert de vert et de poire ? et si derrière les rêves, il y avait une balançoire ? et si le chien parlait sourdement ? et les sifflements criaient la souffrance des racines ? et si je n'avais jamais compris ce que tu dessines ? et si je n'avais jamais aimé ? et si je te dévore tout entier ? ô monde ô morve ! ô démons odieux ! ô dieux en haut des monts ! et si la NATURE, je t'écris ces mots que je te chuchote, me renverras-tu à celle qui ficelle de ses doigts de peigne, les trois quart de l'UNIVERS ? et si la cravate humide ? et si ça s'arrête d'un clignement d'oeil

 

Où me mène la main du docteur

Elle est assurée me carressant à fleur

de Peau qui brûle de chaleur sahélienne

Où me mène la bile du fou, le secret qui aliène.

Partager cet article
Repost0
11 février 2014 2 11 /02 /février /2014 17:57

UNE AUTRE VERSION

  Devant la lampe, Berj souffla quelques grains de sel qui s'échouèrent sur une mer de lumière. « Je ne voulais pas aller aussi loin. » dit Berj, constatant l'infini horizon. Il se retroussa les manches, insulta une mouette qui était en fait une bougie, il remonta la plage par l'ouest. Au bout de sa marche, il était revenu sur ses pas. Berj se rendit compte que c'était un lac, il était fort embarrassé.
  Il lui semblait bien qu'il était arrivé sur l'un des yeux d'Elsa.

 

SERS-MOI AVEC GRÂCE

 

  J'ai mal à la main. Pourquoi, pourquoi ? Parce que, perroquet, rabats donc ton caquet ! Je ne suis qu'un pauvre laquais... Tout le jour, toute la nuit, je recurre les us et coutumes de ces Gens. Je suis, dit-on, "de Maison" mais qu'est-ce que cela veut bien dire ? Je n'en possède même pas une, je dors dans l'étable et ma vie ressemble à un établi... Mes mains à des copeaux... Ma peau à du bois raboté... J'ai seize ans, j'en fais quarante, je fais mille siècles.

Partager cet article
Repost0
10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 12:46

  Qu'il parlait de chataigne, de chasse et de prohet, ce grand personnage ! Vous le reconnaissez, n'est-ce pas, à son assurance sans âge, à son air de manuel scolaire, à sa stature de buste républicain ? Il poursuit les luttes et les rêves, enfin plus particulièrement les luttes – les batailles. Celles-ci se datent d'exploits et se gatent d'echec, disuicendre quarante huit, quinze sans quinze, quatorze-dix-huit, comme des banderoles, des bandeaux qu'on accroche à l'enfant farceur, ils ereintent ses jambes, ses blagues, de son rire à la bouche à son visage bambin. 

  Une fois enroulé, ôté le présent amusant, on l'assoit sur une chaise grinçante, face à l'illustre Français, il vibre devant la marianne, quelle marionnette. Sa moustache, sa grandeur étouffent la pièce, et il parle d'hier comme l'on devrait parler de demain. Que d'espoir dans ses propos attelés à la noble préstance !

  Je pense pourtant – et je ne sais pourquoi – moi qui n'ai jamais rien fait que deux plus trois, à côté de l'homme empaillé, historique, que j'ai aussi des esperances énormes, de la chance, des rêves longs comme des campagnes, que la Russie et l'Amérique du sud, je les ai parcourues la nuit, au fin fond de l'instant.

  Le Temps se joue de ma mémoire, c'est vrai, elle se fausse souvent, à la croisée des hauts faits français, des nymphes charment des poilus, des croisades se mêlent à la mystique arabe des sept cieux, des Pollux saluent des Rois fainéants. Mais cela reste mon Histoire, elle vaut mieux que les relents fauves du vieux personnage, à l'image des Âges de pierre et de glace.

Partager cet article
Repost0
9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 19:45

J'ai été un marin, les terres, je les ai minées,

Les mers, je les ai tirées hors des astres

Oh la plaine écumante, oh le frêle esquif des matinées

Oh l'étoile des sables, oh l'éclat des poissons volants !

 

Mes mains sur le gouvernail, le timonier indien

A mes côtés, il trace des formes troublantes

J'ai vu toutes les routes, les meridiens sur la toile,

Le sens du vent, de la vie, la valeur de la voile !

 

Sans doute ai-je eu trop peur des directions

Et des contients parfaitement à l'unisson

Sur cette carte marine, celle des voyageurs, du frisson

Les côtes en petite frise de dentelle, l'admirable onction !

 

C'était un portrait autant qu'un planisphère

J'observais les phénomènes du compas,

Je vis la beauté, la beauté du monde à plat.

 

Un visage bleuâtre et jaune de cabotage

  Des traits ôtés au divin des alpages

Que la mer nous enivre de sa brasse ephemère.

Partager cet article
Repost0
8 février 2014 6 08 /02 /février /2014 12:46

Savez-vous ce que c'est qu'une nuit entière

A attendre un sourire de pierre, des yeux verts ?

Ô le fleuve se recroqueville et sourd, frappe vil,

Les philistins qui n'ont rien compris aux villes.

 

Ah, le monstre sur le plancher, le cafard penché

Sur mon oeil au sang renouvelé, le rasoir, le déchet.

Savez-vous ce que c'est que la colère muette

Qu'on etouffe dans ses veines pour viser les mouettes ?

 

Savez-vous ce que c'est que des journées d'ennui et d'été

Où l'on insulte sa mère, la mare et sa bien-aimée ?

L'affront répété au cours du jour, la pétale de thé

S'effrite au bruit du clairon, il accoure à jamais !

 

Le quatrain enerve l'insensé ce rythme tassé

ABBA, ABAB, AABB, et ainsi de suite, A dvitam B ternam !

Savez-vous ce que c'est qu'une goutte effacée

Que vous sentez toujours sur le point de tomber...

 

Partager cet article
Repost0
8 février 2014 6 08 /02 /février /2014 11:14

  « Peut être qu'au fin fond de ce que je suis... » il fit une pause en se detournant du miroir bleu, « ... Je ne sais rien. » se dit Henri. Il se passa alors la main sur le front. Il s'averra qu'il n'en avait pas, et sa main traversa le vide de la pièce. Il ne versa pas une larme, ils les avaient épuisées, il avait jeté les armes dans des ronces de son garage, mais il fut tout de même deconcerté : Il avait un sacré mal de crâne et pourtant, il avait perdu la tête.

  Cette incisive sensation d'avoir perdu quelquechose sans l'avoir remarquée, comme lorsqu'un ami vous quitte alors que vous étiez si concentré sur la fleuraison des Narcisses, oui, ce sentiment ne s'exprimait que dans son esprit car ses yeux, sa bouche n'étaient plus pour temoigner de l'âme.

  Henri en avait assez de ces âneries, il s'affessa sur son canapé, mais ne put agripper le livre d'espionnage sur le comptoir cramoisi, mal fini, inégal. En effet, ses bras avaient disparu. Facheux, comme c'est facheux, hurla à de milliers de corridors de distance, la Pensée d'Henri. Celle-ci courrait, fuyait les schleus, ceci lui était égal, mais elle les fuyait, c'était ainsi. La Pensée avait mal aux pieds, c'était un sale Dimanche venteux, elle aurait voulu mourir, prendre de longues vacances ou se fiancer pour de bon. C'était en vain, les boches faisaient des choses moches sur le corps de Henri, qui se decomposait sur le canapé. Il devenait à vu d'oeil, un brouillon de roman, les feuilles volantes se desoldarisaient des autres, des écritures peu soignées tombaient comme des flaques maladives, des fleuves pollués sur le sol du salon. L'acide coulait entre le tapis et le chient sommeillant, veillant dans un rebord humide de la pièce.

  La Pensée aperçut une lumière négative ; elle emanait du squelette tout dehors de Henri, blanc et affable. C'était une armoire vide, une blouse sans jolie femme, une caisse à jouets qu'aucun enfant n'avait fouillé. Son crâne défait, ses cheveux en morceaux de tabac, tombaient dans le chaos de l'execution, son ossature écartelée, le dos comme une arche des ruines romaines, tout cela était une photographie en négatif.

  Et dans le coin droit de la photographie, vous savez, là où l'on met son pouce pour tenir la photographie, il y avait des Narcisses désséchées.

  Le surlendemain, on retrouva son visage dans une Bibliothèque de Londres. 

Partager cet article
Repost0
6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 16:20

Gênes, j'aime une femme lointaine ;

Paris, je ris avec la jolie Elise.

Nous passons de prose en vers, de verre en pose

Et à la lumière des vesprées citadines

Je regarde sa frimousse, ah voilà Trieste !...

 

Le train nous fait descendre, je veux attendre

Ne nous embrassons qu'arrivés à Vienne.

Prusse orientale, je traverse ta beauté ;

Moscou, tu me tords le cou, tu as tort,

Anna, de punir le fauve blanc, le fort

Est faible dans l'arène de Nîmes.

 

 Une ligne de trop, le rail défile

Par le carreau, j'aperçois Londres, Jane

Nous y serons prisonniers de soie

Le matin à Berlin, le lin nous retient ensemble

Je sors difficilement du lit, du foyer germain.

 

Madrid, tu n'as pas pris une ride, Matilda,

Attablée à la terrasse du monde, tu plonges

Tes lèvres dans le rhum, dans l'amour,

Dans mon coeur, dans mon corps, dans mon for

Intérieur, petit appartement au Tonkin

Où nous fermons la lumière, taquins.

 

Après tant de voyages, j'en viens à penser que les villes sont des femmes vénales.

Partager cet article
Repost0
6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 16:13

À présent que la senteur de christophines,

Que la Vérité Absolue déplût

L'errance peut bien recommencer, la rosée

Peut bien emporter l'enfance en exil !

 

À présent que les fusils d'ébène

Que la chanson guerrière ressent

Le temps farouche et dual, l'aubaine

Pour le chasseur solitaire, il pleure, frêle...

 

À présent que les orages du Sud

Que la colère de cendre et de ruine cesse

Moctezuma, où vas-tu en peine

Avec tes enfants, où mènes-tu l'affront ?

 

À présent que l'Amerique nue

Que les espagnols dansent, hystériques,

La terre s'abandonne à la nostalgie

Un regard vers les champs et les temples.

Partager cet article
Repost0
2 février 2014 7 02 /02 /février /2014 10:01

– Avez-vous encore des rêves ?

Par nuits éclairées seulement.

 

– Vous pensez-vous heureux ?

Si être heureux, c'est voler le sac des petits chiots à roulette, alors peut être... Cela s'ensivage, mais c'est une question à cent visages que le bonheur.

 

– Y'a-t-il un Dieu ?

Il y a des femmes.

 

– Pour qui vous prenez-vous ?

L'arbre qui n'a pas encore de nom latin.

 

– Aimez-vous ce que vous faites ?

Oui, j'aime ce que vous faites, et j'aime toutes ces fêtes dont on se reveille au bout d'un mois au sortir d'une station de métro, sous la Lune de Paris. Oui, voilà ce que j'aime lorsque je fais.

 

– Avez-vous connu l'amour ?

Je ne crois pas – si ce n'est à un jeu de chaise musicale, nous n'étions pas démasqués – elle ne faisait pas de tournée dans mon village. Puis, je ai été trop pauvre pour rejoindre la capitale et ainsi la voir en representation.

 

– Quel est le pire péché, selon vous ?

La vanité qui consisterait à croire que l'homme est capable de classer les péchés.

 

– Iriez-vous jusqu'à tuer un homme ?

Seulement si il m'a tué, je ne pardonne jamais ce genre de choses !

 

– Y'a-t-il des questions pièges ?

Y'en a-t-il ?

 

– Votre vie est un paradoxe, n'est-ce pas ?

Non, elle est une boite à crayon avant tout. Il n'y a aucune contradiction entre le bleu et le jaune orangé.

 

– Que sacriferiez-vous pour un ami ?

La possibilité d'un suicide.

 

– Une dernière question :

Non.

Partager cet article
Repost0
2 février 2014 7 02 /02 /février /2014 09:59

 Ses yeux graves me regardèrent du fin fond de la salle. Je me remis alors au travail, me penchant sur mes plans. Des figures osseuses, crayonnées, instables comme des oiseaux mal gravés sur un mur, prêt à quitter le statique pour s'envoler au-dehors. Mais les deux pupilles noires aux accents roux fixaient ces choses pour qu'elles n'osent bouger. Et soudain, je répondais à ces deux yeux terrifiants et beaux, je me rendis compte que toute ma vie jusqu'ici avait été celle de ces dessins asservis. Ces deux yeux m'avaient posé sur cette chaise, ils m'avaient appris à les aimer, ils m'avaient pousser à faire des enfants, ils avaient fait de moi un père, un architecte, un héros, un lâche.

 La salle obscure de la chambre de travail s’étendit. Une lumière perça la distance qui me séparait des deux yeux. Une brise lourde abattait mon corps, des parapluies virevoltaient au loin – d'autres oiseaux migrateurs ? Je revoyais parfaitement le jardin anglais, aux acacias rouges, aux chauves souris sommeillant, et moi grommelant face au vent. Ses yeux graves me regardèrent pour la première fois, par dessus eux, une ombrelle à la couleur de cendre, elle tendit un bras extrêmement blanc. J'eus une idée de diable, le mordre, il était si éclatant dans le jardin grisâtre comme les chats qui passaient à coté de certains bassins. Entre ses yeux et mes lèvres, un silence gronda.

  J'ai fait l'erreur de l'aimer. J'ai alors tourné les cadrans des fleurs, et les yeux me capturèrent. Hélas ! Ils étaient trop puissants pour lutter, c'était la fascination du chien rencontrant un loup par le lac. Ses yeux prirent une douceur de feu en m'accompagnant au travers des acacias devenant de plus en plus rouges, comme des cristaux s’intensifiant de l’intérieur.

  Le vent perçait mon corps, je n'étais plus qu'un de ces grands palais arabes sans portes dont on m'a tant parlé durant mon enfance. Les chats gris ronronnaient en cadence comme pour célébrer l’étreinte. Je pleurais presque, comme une général qui voit depuis une colline sans nom, ses troupes partirent à la débandade. Ainsi, je me détournais du spectacle de mon propre échec pour observer ses yeux graves qui faisaient de même.

A ce moment, elle sourit.

 

Partager cet article
Repost0

Qui Est Le Dangereux Malade Derrière Tout Ça ?

  • : Renard, Castor et Pollux
  • : Orphée est mort ; J'ai fermé sa porte.
  • Contact

Ctrl+F

Liens