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10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 17:54

Au fond d'un lac, à la croisée

Des sentes nuageuses, la nymphe embrasée

La pointe rouge du désir en guise de bouche

Elle plisse le corps roux pour l'Ulysse rosé.

 

Sa fontaine interdite jaillit d'eau

Comme des soirées qu'elle parfume d'ivresse

De joyaux tombés d'un poirier, d'un badaud ;

Se courbant aux sensations, elle caresse

 

Le monde laurier blond de souvenirs autour

De son fier visage de coryphée

Elle offre la vigne hivernale aux fées.

 

Elle donne sa vie au reste mouvant

De la forêt de l'envie et son mesquin festif

Fait tourner les têtes jusqu'au nouvel an.

 

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10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 17:54

oh l'AURORE aux accents accidentés de Seigneur de guerre tu pleures aux premiers sillons de son armée de lumière froide ton sang bat difficilement en écho avec l'AURORE tes yeux couleurs de cendre tes paupières papillonnantes en tambourin il annonce la bataille contre le SOLEIL jusqu'à la nuit prometteuse alors tes reins désirent tu te lèves ; ton âme reste à terre Téhéran tu y penses en rêve et en cavalerie l'AURORE te tire les oreilles les cartes les tiroirs une balle perdue qui cherche son chemin à Hambourg tu voudrais lui indiquer ton crâne futile mais tu te dis tu te tires de ton égoïsme de ton Narcisse aux fleurs magnifiquement vastes, au-delà des fenêtres écarlates de ton appartement, elles, elles brillent un peu à l'AURORE ta colonne vertébrale ce serpent mord ta chair arrière et le front tombe en arrière à bascule zut c'est l'AURORE il faut partir ! Dans le rêve ! à nouveau ! Tu te rendors...

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 17:47

Prélude aux Yeux Bleus

 

« Être amoureux, c'est se créer une religion dont le dieu est faillible. »

Neuf essais sur Dante, Jorge Luis Borges

 

Ô l'adoration des lèvres suspendues

les cheveux crinière de soleil aux longues rainures

le souffle coupé par ce cou à la blancheur éphémère

le refrain s'intensifie, la marche s'insinue

aux portes du mur tuméfié, jaloux de la mer

bue à longs coups par les yeux matures,

les jambes stellaires traversent l'Inde

renversent les pôles, frôlent l'infinie lavande

et il reste un peu de neige d'aurore

sur la peau aux milliers de teintures

on lui donne un nom qu'on ne saurait

prononcer.

 

Quelques flèches de corail dorent à son Levant

elle rit un peu à la plage des pinceaux

un éclat de l'aiguille débute sa tête pouponne,

géométriquement imparfaite, en permanente fête,

rien n'est fragile, tout est doux de cathédrale

on crie à la beauté bleue comme on

appelle à la paix comme on

se confesse comme on

arrache une dent comme on

déracine un cœur.

 

De petits écrits discrets aux lettres pourpres

comme ces notes à la vérité envoûtante

lorsqu'elle vous parle bas,

elle susurre le fond du monde, la substance

de la transe finale, plus n'est plus de pluie

à ses yeux de rideaux, la limite de la chambre

est-elle sincère à l'adresse d’extérieur

celle qui peut se le permettre ?

 

Le rose se déchire au son de ses joues

le feu n'est qu'un mensonge pour qui

a vu l'ambre de madone pour qui

a regardé les yeux doux de brûlure, pour qui

a connu l'Enfer du regret salé,

de la langue mordu,

de la pièce manquante, pour qui

les grands espaces du corps cristallin s'arrangent de mystère

d'un chuchotement de la glotte nocturne

d'un truchement de l'âme virginale.

 

(Ô l'abhorration du large monde vacuité

un champ de blé, les yeux ne s’accommodent

à la trace de tes pas, tes pieds alpins

calme, plat, comme des ondes résonnantes.)

Mais pourquoi parler de l'absence impossible

à milles lieux de ta voie ruisselante de lumière

comme une cascade en vitraux magnifique

aux poissons de crépuscule la remontant,

des échos de l'amour vital

se baladent sur les berges vingt ans après

ces oiseaux en queue de porte-plume.

 

Jubilations vers le ciel, ces reins balançants,

la robe flotte en virgule inconséquente

les ponts saluent la progression blonde

l'encens charme les grains d'argent du nez

en papilles de rouille appétissantes,

et des couleurs de la Trinité

prière de la mèche arômée d’angélique

chérubine aux accents ancestraux

rameaux pluvieux étincellent, comme les hanches

aux matinées parisiennes et tout l'être

danse au dixième chant de l'île

supernova de défiance, le téméraire des yeux

recentre l'univers aux confins des bras

élancés et enlaçant comme ces brises accueillantes

sur une nouvelle rive de France,

les palmes naviguent à son voile

Cybèle râle et se noie, on ne résiste

aux voûtes en miroir de Lune

de la Sainte Personne, jaune de fauvisme

les yeux bleus font un horizon orange

d'orage menaçant, les mirages du Beau

agitent les harassantes passions,

qu'importe, j'y pose le Nord

et le corps à l'âme bleutée scellé ;

d'incroyables contes à chaque séjour

vers cette femme aux croissants

yeux bleus.

 

Les yeux bleus plus forts que Dieu

que le toit du canal perché et laiteux,

que les yeux bleus.

 

LES YEUX BLEUS

L'oeil bleu croissant puis refluant au fleuve Tempé incessant des tempes de la vie ;

Le cercle azur de la pupille éclatant de méchants reflets, d'espoir et d'extase

Est-ce une tache ou une blessure, cette percée noire dans l'océan optique ?

Ou bien la vérité baignant, certaine, dans l'eau aisée de la ronde occulaire ?

Jamais d'ombrage, de faux embages, le fond de l'âme persiste clair,

Même brille comme la Seine caressée par le Soleil aux soirées libidinales

Quelle soif de l'oeil intarissable, elle trotte pour boire sans jamais voir :

Haute dans les cimes de ses cils portant les yeux aux racines du monde

Elle ne regarde pas les crimes, enfin effleure un coeur en riant aux Dieux

Mais tu bats de l'oeil, c'en est fini de la peur de l'Eté prochain ! tu renvoies l'envieux ! le bleu s'est fait Ether !

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 15:49

Suspension !

Est-ce que cela importe que le sel comporte la douleur ?

Je croque les souffrances, avec un sourire je fiance

La sous France, les bas-fonds lèvent leur méfiance

Et leurs chapeaux à ma vue teintée de leurre.

 

Je n'ai suivi aucun sauveur, fui tous les pècheurs

Les sots veulent mes secrets, je couds une clé

Elle coule avec les silences de mes aveux de coeur

Et moqueurs, à mon avis, la vie est bouclée.

Expiration !

 

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 15:13

« Un coup de ton doigt sur le tambour décharge tous les sons et commence la nouvelle harmonie. » A une Raison, Illuminations, Arthur Rimbaud 

 

Aux quatre champs se croisant comme un tableau guerrier

Mon coeur bat, tambourin intense, âtre et gris.

Il frappe trois coups et remue la mélodie du vent arriéré,

Les ongles s'abattent avec passion, agrippe le son qui rit.

 

Une pluie rêche tombe sur nous, en voltigeant

Chaque goutte resonne sur l'instrument indigent,

Clapotis, une note parfaite, sonne comme un mensonge

Une joie, un oubli, un regret ou un songe.

 

Par le petit passage, la foudre folle fracasse ma marche,

Tout éclate aux voile de la rage musicale,

Le requiem du tapotement infernal sur le coeur bancal.

 

Au fond de la vallée cesse la mascarade, je m'arrache

À ma torpeur et fais vibrer à tempête régulière

Le tambour pour annoncer, l'âme serrée, le nouveau jour.

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26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 11:02

II

La note se leva de son lit composite

Il fallait pour l'Ange nouveau jouer le rite,

L'Amour se teint de rose éperon et milite

Doucement à ta vue pour la liberté d'aimer les mythes !

 

Si l'Amour est amoureux, où va la sphère ?

Tombera donc enfin le crystal sur le parquet desert ?

Qu'un peu de bruit resonne dans le placide classicisme

Qu'enfin les amants s'aiment et avant tout leur propre affaire !

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26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 10:56

Ainsi une rive tira une page feminine,

le Seigneur ou n'importe qui d'autre

posa son encre lunaire sur la terre de mine.

« Oh la Grâce ! » crièrent les hôtes

ils te pêchèrent, femme marinière.

 

À cet instant de corail rougeoyant

les yeux cadenassés de mer salé

tu observais sans voir, les coeurs hâlés

le sabre sablonneux joua sa gamme

tu te fis la plus sublime des femmes.

 

Héra te jalousa parmi les voiles beautés,

tropes, c'était l'os mâchonneux ôté

au petit cabot croyant en ses facultés.

En effet tu ouvras les yeux comme la mer se donne

tu relevas la paupière comme un nuage ensoleille

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23 février 2014 7 23 /02 /février /2014 11:38
« C'est le soir couleur de paupières, sur les chemins tissés du ciel et de la mer. » Saint John Perse

 

  Une lente carne flottait au pavillon de ton père barbu, borgne de fierté, crasseux de stupeur, titubant de vigne et de peur de vieillir dans l'escalier,

  le Seigneur était une marque de savon qu'achetait ta mère à la supérette, au Nord des étoiles vaincues,

  tu te levais le matin, au royaume de ton lit bien proprement, un peu fumant de chryséléphantine, et tu observais un plafond bien vaste (loin des petites pièces seules et grises où t'enfermeras) et tu t'accoutumais, vaseux, à la lumière dense et féconde. (à l'inverse des obscurités que tu découvriras)

  À la vue du jardin de prune solaire, des cadrans infinis pilotent des jeux sans fins

  jusqu'à ce que depuis la porte cochère, de roses cerclées, hurlent la fin de l'univers, il est temps de dîner, ennui du Roi sans Prince, de la France sans linge...

  L'avion de papier brunissait à l'orée des mains sales, l'aurore subsistait comme un mensonge sur les lèvres sages de ton frère aux yeux de gitans,

  l'or, cette bille infâme, pourrissait au nez de ton grand père, comme de l'estragon fin aux papilles de la mort :

  ce voyage du troisième âge aux draps de fange et d'argent trop bien acquis, au parvis d'anciennes gloires, des noyaux trop durs.

  Ah ! l'Ange du midi osseux, lorsqu'éclate la dent de pétales !

  le cheveux aux longs discours, les jeunes filles aux rubans de sirène malfaisante, le fleuve te noyait silencieusement.

  Ton iris bougeait un peu à la vague de sang et de sel des déjeuners tremblant, tu voyais ces gifles de pourceaux malingres, le geais décédait tôt. (ton père suivra)

  L'Espoir sonnait comme un nom de village de Provence, des manoirs estampillés comme ultime engeance, l'Enfer et le Paradis comme des vacances : accumulez l'hostie à la senteur des conjurés,

  le bateau de fleurs séchés restait sur le rebord de la fenêtre, une balle au zénith retombait sur de l'herbe nue et rosée de pluie amoureuse (telles ces femmes que tu voudras)

  tu étais trop cerné de paupières douteuses et à la chamaillerie danseuse divaguait la corolle de l'absinthe durant les étés liminaire. (à partir de là, ta mère sera absente, absorbée par La Liseuse)

  Tel le ruisseau dans les mers Caraïbes, l'eau minérale retombait, clapotante de désirs futurs et présents, dans ton corps trop maigre et trop creux ; au vent des après-midis perdus, ton chapeau de paille oiselé flottait au fil de l'eau

  tout était chaud, salivaire, brûlant des regards familiers, un soubresaut indiquait l'envie païenne.

  Tu avais bu ton enfance au fil du ruisseau, brûlant de luminaire et de presque. (tu l'avais épuisé !)

 

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21 février 2014 5 21 /02 /février /2014 16:29

Où est-il l'Autrui aux traits communs ? le reflet au rythme du flegme de soi ? mon coeur bat à la vue de l'étrange...

L'amitié se découd au wagon de l'animosité, terminus au heurt initié...

Je pose une gerbe aux accents anglais sur notre épitaphe de rouge aquatique, aux rides chevalines :

«  Nous étions trop proches pour nous fuir, trop lointains pour nous toucher »

Quelques aiguilles dans le dos calciné par les dunes du temps insidieux, tantôt oublié tantôt retrouvé...

Lorsqu'aujourd'hui encore, sur un monument aux morts, je vois deux oiseaux, j'oublie je pour le nous noueux...

Un fleuve unissait deux nations hostilement jointes, aux actions contraires, aux musiques éparses...

Mais, le voeu de bataille s'estompait à l'écoute du ruissellement de l'aurore...

Lorsque le Soleil guettait Mercure d'à travers la pluie spatiale, le crachin de nos histoires mutuels, tu riais...

 

C'était avant tout cela, lorsque le train n'était pas en gare. 

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21 février 2014 5 21 /02 /février /2014 11:40

 Y avait-il des hommes par delà la colline ? Harûn ne le croyait pas, et la lame au fond de son crâne, comme un clou retenant son âme, non plus. Il traversa à pas menus le petit chemin finement tracé par d'anciennes empreintes de nomades berbères passés ici, des centaines de pieds avaient secrètement épousés le sol dans l'espace d'un voyage, et un pied en avait suivi un autre, dans cette danse distante du temps, les hommes avaient, en effet, vécu derrière la colline, et sous les yeux de jeune homme d'Harûn, sur ce petit chemin, ils valsaient ensemble, reconstruisant à jamais la sensation du Temps, ce qui a été et n'est plus. Il s'assit sur un tas de pierres à la marge du petit chemin, après avoir marché une heure, dans le silence de l'espace et du temps figé, Harûn se toucha, creux, il disparaissait, lascivement, et ses yeux verts comme le sable des mystères s'apaisèrent doucement en une petite lumière que produisent les minuscules fenêtres aux motifs de losanges multiples sur les prisonniers au fin fond d'une cellule. Cette cellule, c'était son crâne allumé de solitude. Il savait bien qu'il était, qu'il serait jaloux et seul englobé d'un courroux sourd – celui de son feu intérieur – au cours de ces turpitudes si connues par ses ancêtres, les grands nomades, celles du petit chemin se découplant en milliers d'autres petits chemins, celles de la vie, la vie toujours recommencée. 

 Harûn ne pleura pas, mais il gémit sans un bruit, comme un palais des Indes s'effondre à midi, que le Soleil quitte la Terre, par dépit. Il avait quitté son village au creux de la vallée, bercée par les vents frais, loin des brises brûlantes du Sahara au Sud, ce lieu qui vous casse le cou, vous déchire la mémoire, le long voile de sable qui s'élève au gré du vent, comme une femme relève sa robe, séduisante et meurtrière, y avait enlevé son grand père Djamel, mais pourquoi ? Pourquoi Dieu avait-il pris le Tranquille Djamel au sortir de la vallée ? Pourquoi allait-il enlevé l'Agité Harûn, envolé aux sources du village ?

 Harûn tendit l'oreille, et savamment, écouta la composition du vent. Il avait longtemps pensé, dans sa jeunesse au creux de la vallée, que le vent était insufflé par un lion gigantesque muni d'ailes, une de flamme éternellement jaillissante qui frappe le désert par le Khasmin, une de plume intensément innocente qui caresse la vallée par l'Amour et l'Alizée. Mais c'était bien plus fou que ça, le vent.

 Harûn releva un peu la tête aux vibrations du vent ; la nuit se profilait au sein du petit chemin. Il sentait un vent plus nocturne, comme le baiser d'une femme qui vous dit adieu trop tôt, et il vit les bedouins tristement pendus à la terre tomber doucement aux racines du sol, l'épousant à contre cœur, d'un regard d'accord commun immédiat, ils déposèrent animaux et breloques, osèrent quelques mots pour ne pas offenser la Lune de chiffon et d'ivoire, elle était immense, une tache d'écriture dans le vide du désert.

 Tout se fit vent, même les plus durs des bédouins, les plus forts, les plus opulents de chair et d'or (enfin, de mensonge illusoire) s'assouplissaient à la mesure subtile du sommeil les prenant par la main. Harûn connaissait aussi cette métamorphose, mais il devenait un vent de feu insensé, de ses yeux verts grandissaient le Feu du vent, en branches folles offrant à la vue, des milliers de feuilles ardentes aux teintes infinies de rouge compassé, le fond du vent ? Le fond de l'existence ? Mais, Harûn ne dormait pas... Il n'avait plus dormi depuis 787 ans, mais il se sentait de temps à autre, flotter au dessus du monde en fumée, emporté par Bouraq, magnifiquement bien, hormis les anges hurlant au loin qui l’agaçaient, l'Afrique du Nord étaient alors un grain de sable dans la bourrasque du monde, comme il allait vite sur ce destrier qui évitait tous les maux d'ici-bas... cette femme ailée aux beautés mystiquement nuageuses, elle était protectrice à l'aveuglante emprise, alliée aux hommes comme le vent l'est à la voile. À tous les hommes, même ceux qui étaient par delà la colline... cependant qu'ils n'étaient pas à proprement parlé, humains comme le sont vulgairement les corps gras et sales des spahis surmontant les bêtes des haras, la tribu qui est par delà la colline, ce sont les rêves de tous les hommes qui se retrouvent ensemble où le vent ne parvient pas, remontant à bout de souffle la colline aux yeux de chat, s’échappant en flamme discrète qui fait une lanterne gracieuse aux rêves des hommes, qui en cercle, chuchotent les désirs, les peurs et les délires comme autant d'étoiles dans la chaîne du ciel, se mariant à la Lune avec un pacte secret.

 Harûn ouvrit les yeux, les flammes s'éteignirent au vent de sa solitude.

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Qui Est Le Dangereux Malade Derrière Tout Ça ?

  • : Renard, Castor et Pollux
  • : Orphée est mort ; J'ai fermé sa porte.
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