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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 21:32

  Les corbeaux voltigèrent d'arbre en arbre dans un tonnerre effrayant. La neige retomba lourdement comme des pierres sur l'enfant. Tout fit bruit dans la forêt grondante. L'enfant regarda, malheureux, l'homme mort dans la neige fraîche, les mains tenant mollement la torche. Sans un bruit, et sans alerte, la neige arrêta de tomber et le vent tomba. Le temps s'arrêta de nouveau autour de l'homme et l'enfant. Ce dernier n'osait toucher le macchabée tout frais, tenue dans un cercueil froid et apaisant. Une journée semblât se passer pour l'enfant, lorsqu'Hiver montra sa truffe à travers la scène arrêté digne des fresques italiennes de la Renaissance. L'enfant ne regardait pas Hiver, bien qu'il savait qu'il était là. Hiver, comme pour respecter le deuil de la forêt, s’avança modestement vers son Maître déchu. Le chien lécha le mort, s'aperçut de sa raideur funeste. Il se coucha sur le sol et semblait comprendre parfaitement la situation.

 

  L'enfant se releva, et tira d'une main leste et peu décidé le corps vers le fortin. Hiver, qui avait appliqué le dicton «Le Roi est mort ! Vive le Roi!», guidait son nouveau Maître vers la dernière demeure de l'ancien Maître. C'était une passation de pouvoir fort étonnante qui se déroula à l'orée du bois. Les corbeaux observaient la scène sans bruit, comme si eux aussi respectait le deuil et l'homme.

 

  Le soleil retrouva de sa superbe, lorsque le nouveau maître du domaine arriva face au fortin, ravivé de milles couleurs. Le blanc tranchait et renvoyait de l'espoir sur l'enfant qui semblait toujours aussi lugubre, et dont la joie semblait être sorti par le gosier. Les chiens voyant le vieil homme rappelé par l'Enfer, baissèrent la truffe et portèrent le deuil. L'enfant fit rentrer le corps, le déposa assis sur le fauteuil. Enfin, il fermât la porte.

 

EPILOGUE

 

  Le mioche n'osa pas pendant quatre jours toucher le corps de l'ancien homme. Il le laissa intact sur le fauteuil, et les chiens l'observaient, couchés sur le tapis de soie. L'enfant ne le regardait pas, et contournait le regard vers les chiens à chaque mouvement inopiné de son regard curieux, vers le fauteuil sacré.

 

  Arrivé à cinq jours, l'enfant se dirigea vers le corps vidé de toutes âmes, et lui retira ses vêtements, il prit en fouillant la veste, une lettre où était gravé en lettre d'or «A celui qui m'a trouvé mort.» L'enfant reposa la lettre sur la table et trouvait qu'il n'était pas correct de lire le courrier des morts. Peut être irait-il la lire par la suite. Il n'en savait rien.

 

  Ce fut ce Dimanche soir, donc, que l'enfant enterra l'homme à l'arrière de la maison, à l'abri des regards. Seul la forêt arrêta de se mouvoir pour assister aux funérailles. Pas un mot ne fut prononcé. Après avoir fini son travail de fossoyeur d'un jour, l'enfant lâcha une seul larme qui s'éclata par terre comme du verre. Il n'aurait jamais cru avoir pu pouvoir pleurer ainsi à la mort de quelqu'un qu'il avait connu quelques jours plus tôt. L'enfant peint sur une pancarte modeste en rouge pourpre : «Au dernier des hommes bons.»

 

  L'enfant en rentrant dans la maison pensa partir, retourner voir ses parents et ne rien leur raconter de cette histoire folle. Mais, la lettre subsistait, là, sur la table, patiente. L'enfant prit finalement la lettre sans la froisser, et la lu.

 

  Dans les jours qui suivirent après avoir lu la lettre, l'enfant semblait avoir perdu son identité et il remplaça l'âme qui, jadis, tournoya par là. Il s'occupa des chiens avec minutie et mit les même vêtements. Il devint jour après jour, l'homme auquel il avait succédé. Certes, le physique ne s'y collait pas. Et homme qui aurait connu l'homme aurait bien vu que l'enfant n'était pas la même personne. Mais l'enfant prenait inconsciemment les même mimiques et la façon de parler Socratienne, calme et ironique de l'homme.

 

  Au début du mois de Septembre, Été vint. L'enfant qui ne l'avait jamais vu, sût tout de suite que c'était lui. Été était un golden retriever dont le pelage rappelait les champs de blés, et la jovialité du monde. Il était d'une énergie épatante, et courait à travers la forêt bien plus vite qu'Hiver. Le jour même où Été entra au foyer pour boire à son Graal de taule, Automne partit hors du foyer à travers la forêt encore plus sombre que d'habitude. L'enfant observa la mascarade sans broncher semblant acquiescer l'aventure.

 

  L'enfant vieillit et devint homme. Ces cheveux n'était plus si bouclés et rebelles mais bien plus rêche, qui menaçaient de tomber. L’œil bleu demeurait bien plus violacé, et ce fut une mer de rides qui accompagna l'orbe marin. Le béret ne lui allait plus, mais son envie d'aventure subsistait, il brûlait toujours d'une flamme immuable au fond de son œil. C'était un feu aussi grand que ceux de la Saint-Jean où l'on pouvait voir les rêves sautaient par dessus le brasier rougeoyant pour prouver leur solidité. Les chiens ne semblait vieillir et gardait leur caractère quand bien même, le vent, le blizzard ou les désastres. La maison tenait face au temps. Comme un bastion qui luttait en restant bloquer dans le déroulement des choses. Les actions et le levé du soleil semblait, pour notre chasseur modeste, bien plus lente que dans son enfance.

 

  Ce fut au début du mois de Juillet, lorsque le soleil de nouveau éclata sur les contrées se montrant à tout les passants rares, que ce dernier partit chassé. Il frotta sa barbe fort aussi en friche qu'un champ mal tenu. Il marchait avec ses trois chiens derrière lui, en rang bien serré. L'homme vit à la sortie du bois, là où la lumière est arrêté par les portes tenaces de la forêt, une ombre chétive. Hiver partit tout de go, et bondit d'arbre en arbre vers la forme inconnu et naine. L'ombre avala le chien, qui devint noir comme le fond d'un tiroir. Un corbeau vola et croassa au dessus de l'homme, fusil au poing, prêt à éparpiller son plomb. L'ombre attrapa Hiver qui tomba sur le sol.

 

  L'homme fonça tellement furieusement, qu'on eut peur qu'il défonça tout les arbres sur son passage. Les fenêtres que formaient les écart lumineux entre les troncs, éblouissaient l'homme qui pourtant, était une tornade en puissance. Il atteint son point, leva son fusil vers le malheureux qui molestait son chien. L'homme ouvrit l’œil et vit un enfant qui flattait Hiver avec toute la bonté qu'il possédait.

«-Nous nous revoyons déjà ? dit l'homme, interrogateur.»

 

FIN

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 21:55

  Le jour se leva péniblement, écrasé par la tonne de neige qui croulait sur son corps. Les fines lames de glaces se plantaient dans le sol, calmement, sans un bruit. Le soleil subsistait dans le ciel, mais il semblait plus froid et plus mort que d'habitude. Les arbres arboraient un tout nouveau pelage diaphane qui seyait admirablement bien à leur peau noir boisé. Quelques lapins qui sautaient vaillamment dans la neige dru, étaient fort étonné quand la brise fut venue. Une brise qui était apparente au souffle d'un enfant sur une bougie longea les fenêtres du pacifique fortin encore plus blanc qu'habitude.

 

  C'était à l’intérieur, un vent bien plus fort qui s'agitait. Un être affolé se jouait des lampions, remuant des bras, incompréhensible. On ne reconnaissait plus l'homme d'hier, calme au rire intérieur. La bête sautait sur tout les recoins en les menaçant, il pointait ses griffes et ses dents invisibles sur chaque ombres. La bourrasque humaine arriva jusqu'au chambres à coucher lugubres. Entrant dans un coup de vent, il surgit devant l'enfant endormi qui était beau et dont aucun être normal n'aurait eu l'audace de réveiller, non pas par peur, mais par respect pour le joyau intact.

 

  Mais, le blizzard terrible passa outre ces lois et renversa l'enfant en l'alertant comme d'un mal pire que la peste. «Hiver est parti, Hiver a fui ! Je ne le vois plus, morbleu !» glapit l'homme, aussi apeuré qu'un lynx combattant un loup. L'enfant qui ne comprenait pas le discours du Don Quichotte zélé face à lui, se rendormit sur le sol. Folle idée qu'eût là l'enfant sommeillant, car il fut de nouveau agrippé par le vieux qui retrouvait une quatrième jeunesse.

«-Réveille toi, il faut retrouver Hiver. Enfile ce manteau, nous partons maintenant ! dit l'homme qui tenait en joue l'enfant.

-Je ne rentre pas chez moi ? prononça difficilement l'enfant retenu par Morphée.

-Non, pas tout de suite ! Il faut, impérativement, tu m'entends ? Impérativement retrouver Hiver. dit l'homme articulant dans une danse facial chacun de ses mots.»

 

  L'enfant retomba sur le sol, comme une goutte sur le béton. L'homme portait un manteau brun caramel qui surmontait le pull cramoisi d'hier, et un regard affûté de diable. Dans la chambre, l'enfant prit dans une petite armoire recroquevillé dans un coin de la pièce, un vieux pantalon décousu beige et le manteau qu'avait pointé l'homme : c'était un manteau bleu trop long pour l'enfant qui ne lui allait pas du tout.

L'enfant emboîta le pas de l'homme pressé qui ne semblait plus le même. La fuite de son chien l'avait changé en monstre gonflé d'anxiété, qui n'avait plus pour seul but que de pourchasser à travers le monde Hiver. L'homme prit en slalomant entre les meubles, une lampe portative cuivré noir.

 

  Les deux aventuriers, qui faisaient pitiés à voir, sortir de la cabane cossu. Ils défiaient du regard la forêt rampante qui les encerclait. L'enfant paru étonner par cette neige en plein mois de Juillet, une malice de Saturne, semblait-il. Les deux derniers chiens sédentaires n'aboyaient pas, mais observaient leur maître, tels deux sages observant une guerre prochaine.

 

  L'enfant et l'homme marchèrent tout le jour, s’enfonçant de plus plus dans le gosier du bois qui prenait plaisir à les avaler. L'homme hurlait «Hiver!» dès qu'il pouvait, réajustant sa capuche rouge qui trônait sur son crane, cachant sa vieillesse et sa faiblesse.

 

  Perdu dans ce gouffre incane, les deux êtres étaient deux âmes errantes dans le vide et l'absolu. L'homme sombrait dans le désespoir à voir sa recherche sombrer dans le néant tacite du bois. Le vieux s'écroula dans la neige, qui lui faisait un nid funeste. Son visage était si blême et résigné, qu'on eut cru qu'il avait embrassé l mort. L'enfant pris peur et enjoignit le berceau mortel. On ne voyait plus, ni maison, ni espoir. L'enfant ne comprenait plus en sa sainte raison, comment il en était arrivé à la. Comment, fuguant de sa maison pour narguer ses pauvres parents, il en était là, affalé dans la neige fraîche avec un vieil homme broyant du noir dans l'étendu trop coloré. L'absurde lui venait en tête, mais pas le rire. C'était une folle histoire que celle-là. Il lui vint à l'esprit, qu'ainsi était la vie libre, et qu'ainsi vivait Ulysse.

 

  Il observait l'homme qui semblait avoir tout perdu, dont la neige créait déjà le tombeau. Tout allait trop vite. La nuit avait peut être rendu fou l'homme, et l'avait amené à poursuivre des fantômes. L'enfant tentait de tirer l'homme dont le visage avait une expression inaccompli. Puis, l'homme mourra.

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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 19:57

  En marchant vers l'ouest de la forêt à une centaines de mètres, se trouvait emprisonné dans une cage végétale et encerclé par les arbres, une bâtisse peinte d'un blanc criard qui étincelait dans l'ensemble vert, comme un peintre qui se serait trompé de couleur pour peindre ce décor étonnant.

  La nuit tombait lorsque les deux nouveaux compagnons se prélassaient dans le court salon brun très triste en cette fin de journée, à cause de l'effet délavé qu'apportait la lumière des lampions vieillis accrochés sur la terrasse. L'homme des bois était assis sur une chaise prête à s’éclater sur le sol, et l'enfant était affalé sur la table. Les trois chiens dormaient ensemble, pour mieux se réchauffer, bien qu'Hiver gardait les yeux ouverts, tranquillement sur l'enfant en le considérant tel un Dieu qui l'avait soumis et dont il devait obéissance. Les deux autres chiens, débonnaires ronflaient bruyamment. On eut dit une vieille mécanique rouillé.

  L'homme épluchait sans intérêt aucun des patates fraîches du matin, cette activité semblait être un simple «amuse-main». Il observa le «p'tit bout» comme il l'appelait, avec ses yeux cristallisés et son sourire en coin. L'enfant ne le regardait pas, il observait Hiver. Il tripotait son béret et épiait le chien comme une drôle de chose.

  Puis, l'homme gris interrompit le silence avec un choc verbal qui s'apparentait au choc du marteau sur l'enclume :

«-Tu sais, tu n'es pas le premier à fuguer par ici.

L'enfant ne réagissait pas, mais montrait par une moue qu'il écoutait.

-J'en ai vu des gosses venir ici et dire qu'il quittait leurs parents pour une nouvelle vie.

L'homme observait l'enfant dans l'attente d'une réaction. Qui ne vint pas.

-Mais quelle nouvelle vie ? Vous croyez que c'est formidable de vivre dans la forêt ? Coupé du monde ?

L'enfant ouvrit un peu plus les yeux.

-Bha ! Ça ne t’intéresse pas mes histoires. T'as sans doute voulu jouer...»

  Découvrant que le môme était ailleurs, l'homme laissa sa place de maître au silence en prenant entièrement part à l’épluchage de la patate.

  Le règne ne fut que de courte durée car l'enfant en fixant les deux autres coussins de fourrure vrombissante, demanda :

«-Quels sont les noms de ces deux chiens ?

-Eux ? Printemps et Automne dit l'homme ravi d'entreprendre une conversation.»

  Printemps était plus massif qu'Automne qui était long et mince, mais restait plus petit qu'Hiver. Printemps ressemblait à un Colley dont le brun clair rappelait la jeunesse et la renaissance des choses et la cendre du phénix. Étonnamment pour Colley, Printemps avait les oreilles droites et hautes, mais une truffe bien longue, elle aussi. Il sembla empli de vie et possédait la même vivacité dans les yeux que l'enfant. Automne, quant à lui, était bien maigre et fragile, comme une statue qui tend à s'écrouler. Sur ces pattes, il tremblait un peu, et semblait pouvoir tomber à tout moment, il avait l’œil triste et bas, le poil long et tombant. C'était en fait un Schnauzer bien plus haut que la normale, avec un poil noir qui virait au même marron que les chaussures de l'enfant, un marron cruel qui rappelle la dureté de la vie.

  L'enfant, tournant la tête, aperçu dans un coin bien caché de la pièce, quatre gamelles de cuivres propres bien rangés. Elles étaient posés, intentionnellement, sur un beau tapis de soie rouge flamboyant qui s'apparentait au sang vif qui vient de jaillir de l'ennemi. Le mioche demanda en reposant son béret sur la table :

«-Pourquoi y a-t-il quatre gamelles pour trois chiens ?

-C'est pour Été, mon quatrième chien qui est parti récemment. Mais il reviendra bientôt, dans quelques mois, dit l'homme en posant l’éplucheur sur la table.

-Vous laissez partir vos chiens ? Vous ne les aimez pas ? Maman dit toujours que ceux qui n'aiment pas les bêtes et les abandonnent ne sont pas des hommes, répondit l'enfant, accusateur.

-Non, non ! Ce n'est pas ça ! Été est parti par sa propre volonté, dit simplement l'homme en considérant l'enfant.

-Comment pouvez vous être sûr qu'il reviendra ? demanda toujours en fronçant ses sourcils, l'enfant.

-C'est toujours le même phénomène chaque année, dit l'homme.»

Cela mit fin au conciliabule d'une traite.

  Le vieux se leva et se dirigea tremblant légèrement, comme si il effectuait une petite promenade de vieillard, vers le tiroir où il avait pris l'éplucheur pour l'y reposer, il se pencha en tremblant encore plus et caressa les chiens. Il avait une démarche de retraité qui interférait dans la tête de l'enfant avec sa vision de l'homme au fusil.

«Vous avez quel âge ?» demanda, hagard, l'enfant. L'homme assis à coté de ses bêtes, tel un berger protecteur dont l’œil était mauvais et au sourire effacé. Il dit sèchement :

«-Ce ne sont pas des choses qu'on demande.

-Si. Vous sembliez bien plus jeune lorsque je jouais avec Hiver et que vous m'aviez dit de plus le faire, dit l'enfant.

-Ce n'est qu'une impression. Si ça t’intéresse, sache que j'ai un peu d'arthrite. Me lever est d'une atroce douleur. Mais lorsque je suis debout, je peux rester droit. dit l'homme en se relevant tout aussi piteusement qu'un bossu qui remercie les passants généreux.

-Et puis...» L'homme cherchait ses mots.

«-Si mes chiens venaient à mourir, je mourrais aussi. Je ferais tout pour eux. Le matin, avec toutes les douleurs de l'âge qui m'hurle de mourir au plus vite, mes chiens sont ma dernière raison de continuer. dit l'homme qui pourtant semblait plus jeune qu'il ne semblait vouloir le dire.

-Oh. dit l'enfant comme pour ne pas laisser l'homme seul.

-Mais, ça va, ça va ! en disant cela, l'homme reprit de sa superbe et redevint le quadragénaire finissant qu'il était.»

  L'homme se tut au milieu de la pièce où le silence reprenait plaisir à se faufiler, vit les chiens empilés, partant ensemble vers la clé des songes, et brisa dans les genoux le silence si bien installés :

«Allons dormir. Demain, tu retournes là d'où tu viens.»

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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 20:10

  Un grand moment de pas grand chose. C'est ce que m'ont offert hier, les deux réalisateurs Delepine et Kervern. Un front affichant ouvertement «NOT» s'avance vers nous, le pauvre erre qui possède ce corps s'avance difficilement vers une zone commerciale. Ce film nous parle du nihilisme et du changement radicale de pensé dans ce début de siècle. Que faisons nous ? Où allez ? Not (joué par Poelvoorde) nous répond «Tout droit sans s'arrêter».

  Le film raconte l'histoire fictive de deux frères l'un renommé «Not» qui est selon ses dires «Le dernier punkàchien d'Europe» et Jean-Pierre, dont la vie s'engouffre dahttp://3.bp.blogspot.com/-opoL-r8MXtM/T85LuNFam0I/AAAAAAAAA8g/gU0QGtoIT8o/s1600/Le-grand-soir-poster.jpgns le néant. Jean-Pierre perd tout, sa femme, son gosse, son travail, sa dignité, et ainsi face au vide, le vide le regarde. Le dicton «C'est seulement lorsque l'on a tout perdu, que l'on est libre de tout faire.» est vérifié car Jean-Pierre commence une nouvelle vie en tant «Dead» basé sur la liberté totale.

  Delepine et Kervern ont l'audace de nous montrer la laideur du monde actuelle et de sa sécurité à travers une zone commerciale, relançant le vieux débat Orwellien, faut-il une société trop libre et dangereuse, ou une société trop sécurisé, mais sûr. Alors qu'il s'agit d'un voyage initiatique, on n'observe pas de voyage. Les protagonistes qui croient aller tout droit, tournent en rond et errent cahin-caha dans l'ignoble lieu puis croient se libérer pour mieux revenir vers le vide, centre de leur existence. Ce qui est très révélateur de notre mode de vie.

  Je vous préviens tout de suite sur la fin, elle n'est pas ce qu'elle devrait être. Alors que les deux nouveaux vagabonds harponnent les gens (En IRL !) en leur demandant de venir à 20h à l'ancien LeRoyMerlin, personne n'est venu pour lancer la révolution attendu. Ainsi, les deux réalisateurs ont changé de fin, pour un appel à la révolution intérieure.

  Le film ne montre pas sa vrai face. Se montrant comme un film de révolte, il nous montre le nihilisme moderne et les inadaptés à un monde qui va de plus en plus vite et qui est de plus en plus cruel.

  Je dois aussi saluer la prouesse des acteurs, avec un Poelvoorde méconnaissable, un Dupontel toujours aussi bon, et une mention spéciale à Depardieu qui est fantastique.

  Nous ne sommes pas mort, autant courir voir ce film.

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24 juin 2012 7 24 /06 /juin /2012 22:07

  Le printemps venait de mourir lorsque lui succéda l'été méfiant et lent dans le petit chemin boisé. Les arbres était radieux et faisait comme un voile au soleil. Les feuilles, fatigués et lasses de se pendre aux arbres, restaient tranquille à flâner sur le sol. Un vent calme et distendu caressait et faisait planer ces mêmes feuilles qui à leur tour dansaient dans l'air un bal fort étonnant. Les flaques qui jadis, firent l'amusement des chiens et des enfants, étaient mortes. Taries. Tout attendait. Attendait quoi ? Sans doute la fin des temps. Finalement, un gringalet qui n'atteignait même pas le plus haut des champignons remonta vers dans la sente. Il portait un court béret bleu marine en laine, qui accentuait le coté enfantin de son visage.

  Calmement, sans froisser l'attente du lieu, le petit bonhomme passa. Doucettement, il trottinait et faisait des petits bonds joyeux clopin-clopant à travers la route qui était figé dans le temps. Il n'y avait que lui en mouvement, le reste étant mort. Le regard bleu, la vague à l’œil, on ne pouvait comprendre où il allait. Ses mains était aussi vide, que pleine était sa joie. D'ailleurs, ses vêtements pauvrets flottait dans l'air prêts à partir vers des vents plus aventureux. Il y avait une flamme fougueuse dans ses yeux, un rêve de bataille et de trésor. Mais, il ne pouvait tenter de réaliser ses rêves de peur de faillir, ou pire, de réussir. On ne voyait pas ses cheveux proprement engouffré dans son casque bleu égayant le bois trop vert de trop d'heures vieillissantes. Pourtant que le soleil se terrait dans sa tour céleste et cognait sur les faibles humains hagards, le marmot ne semblait sentir le fléau qui touchait toutes les honnêtes gens.

  D'ailleurs, le fiston était bien seul sur la voie d’émeraude terni. Le monde avait arrêté de tourner. Seul l'enfant tournicotait joyeusement nonobstant ce qui était autour. Qu'importe le cercle d'or brillant trop fort dans les cieux, qu'importe la fuite de l'eau, le nez du petit garçon harçonnait de l'avant, c'était le plus important. L'herbe n'était pas haute mais bien verte sous les pieds du petiot, et était martyriser par tout les coups assurés de l'enfant. Il tapait de ses jambes sur le sol à chaque pas, comme pour certifier le réel du monde où il évoluait.

 Subitement, l'enfant s'arrêta et se tourna vers une pierre empli de mousse voulant annexer ses parties grisonnantes. Assis, le gamin réajusta ses bottes percés noirs qui tournaient au marron. Sa langue sortait et son œil droit louchait sur la botte usé. Derrière lui, se dressait fièrement une forêt grise, malgré la lumière exténuante de l'été, et si dense qu'elle atteignait l'autre coté du monde connu par delà les étoiles. Des formes passait, et passait encore, cette fois plus rapidement, comme si tout eut tourné à nouveau et que la valse du temps reprenait.

  L'enfant ne disait plus rien, il dormait presque faisant des piquets avec son nez contre le sol juste avant de se relever. Arrêtant la gesticulade infernale, il se retourna et observa avec des yeux de chats, le bois menaçant d'engloutir la lumière. Chaque arbre, n'était plus arbre, mais pique. On ne voyant que le passage d'ombre dansant entre elle. C'était chaos dans l'ombre boisé. Le fiston épiait la forêt comme un aventurier inspecte le fond d'un coffre pour y trouver un trésor. Et il le trouva.

  Trouvant, ce qu'il cherchait, l'enfant hurla :«Je t'ai vu, diablotin !» C'est alors, que l'une des formes recula et s'enfouit dans les tréfonds des ténèbres pour mieux se perdre. D'un bond, l’ingénu atterrit dans la grotte à ciel ouvert, et passa d'arbre en arbre pour attraper le fantôme de charbon. Derrière lui, bruyamment, les arbres aussi claquait, et des bruits de pas s'entendait. Mais l'enfant, gardant son béret comme le chevalier visse son casque sur la tête, ne faisait attention qu'à sa chasse inattendu.

  Étais-ce un enfant ou un chat ? Pouvait-on vraiment le dire ? Un corbeau croassa lorsque le prédateur trompa sa proie. L'enfant attrapa violemment d'une main de fer prête à appliquer le joug, la malice qu'il venait de chassait. La bête n'était qu'un chien, surmonter d'une couche de neige épaisse qui lui servait de fourrure. Il avait des yeux d'un bleu qui rappelle les blizzards de Sibérie. Le chien se rapportait au Yuski mais était bien plus grand que la normale, et ces dents se rapprochait du loup. Un hybride se dressait sous les mains minuscules de l'enfant. Goliath était à terre. Un bruit interrompit l'étrange scène, celle d'un homme apeuré criant : «Ôtez vos pattes de là, ou je tire ! »

  Aussi droit que les arbres qui les entourait, l'homme qui était là était un tronc dont les branches tenait un fusil. Deux autres chiens traînaient à coté du rigide cadavre sur pattes. Il avait une cinquantaine d'années, qu'il touchait juste, une barbe épousait son menton, mais elle était clair et assez rasé. Des yeux rusés surmontait son nez fin. Une légère calvitie était apparente qui formait une couronne grise sur son crane. Quelles rides agençaient le visage et lui donnaient une profondeur Le vieux semblait sûr de lui dans son petit pull cramoisi et caramel où on pouvait lire l'insigne «LF».

«- Ce n'est que mon chien, Hiver, gamin, dit l'homme, ce n'est pas une proie, tu n'es pas un fauve. Moi j'en suis un. Si tu n'ôtes pas tes mains indignes d'Hiver, je tire.

-Oui, monsieur dit l'enfant en ôtant sagement ses mains du chien effrayé dont l’œil convulsait presque.

-Tu es seul, fils ? Demanda l'homme sûr de lui.

-Oui, mes parents sont à la ville répondit l'enfant sans craindre rien de l'homme face à lui.»

  Le soleil arrivait quand même à passer ses mains brûlantes à travers les arbres immenses, qui étranglèrent légèrement l'homme droit et planter dans le sol qui leva haut comme une montagne le sourcil droit et objecta : «Donc, monsieur quitte sa famille quand il le veut et fuit dans la nature. Monsieur est libre, je présume.» L'homme vieillissant gardait un sourire ironique et amusé voyant l'enfant en fugue.

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19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 21:16

  Qui est Josef Fritzl ? Vous vous posez sûrement actuellement la question, car, vous aussi avez oublié ce vieil autrichien qui a tant fait jaser en été 2008. Procureur ! Rappelez les faits !

  Un petit homme au lunettes cerclés d'acier aussi ronde que son ventre s'avance et dit :

«-Oui, oui ! Monsieur Joseph Fritzl aurait, enfin, on peut dire «a» puisque la justice a rendu son jugement... Mais...

-Plus vite, procureur ! Hurle-je

-Donc, Joseph Fritzl est coupable, je dis bien coupable... !

-Avancez ! J'ai un article à faire !

-Mh, oui. Il est donc coupable d'avoir sequestré dans sa maison d'Amstetten en Autriche, sa fille, Elisabeth Fritzl durant 24 ans.

-Voilà. Vous pouvez disposer.

-Me..Merci !»

  Le presque-nain fuit en trottinant avec ses petites jambes maladroitement.

  Revenons-en à nos crimes. C'est donc, dans cette petite ville d'Autriche que personne n'aurait soupçonne que Regis Jauffret utilise comme décor pour son dernier roman : Claustria. L'auteur français reconnu de tous pour ces succès comme Microfictions ou Asiles de Fous nous scotche en reprenant l'Affaire Fritzl et en la décortiquant chirurgicalement. Son objectivité audacieuse fait enfin plaisir car chose la pluhttp://multimedia.fnac.com/multimedia/FR/images_produits/FR/Fnac.com/ZoomPE/3/1/5/9782021022513.jpgs impossible au monde est bien de trouver un bon juge. Et Jauffret, nous laisse juger. Aucun filtre de subjectivité n'est utilisé, on nous montre, les faits seuls qui sont certes aberrants, mais aussi les antécédents de Fritzl qui sont laisse songeur et on pourrait même avoir «pitié» de l'être. Car, il n'est tout de même plus humain.

  Jauffret arrive aussi à rajouter son pétillant humour noir qui aggrave encore plus l'angoisse lors de la lecture. Autant vous dire qe si l'Affaire vous a passionné, ce livre est pour vous. Mais, ce livre n'est pas seulement pour les fanatiques dérangés de crimes qui lisent Trauma mag et adorent le film Shining et American Psycho. Ce livre est un chef d’œuvre car à travers un style réaliste qui nous montre tout, Jauffret dépeint le réel, le vrai. Loin de ce que la publicité superficielle ou les séries naméricaines emplis de blondes plus tirés (des deux façons), tu meurs violemment frappé par un camion benne de 100 tonnes. Jauffret nous parle de la Vie, de la Mort, de la Folie et de la Liberté.

  Jauffret ne parle pas que de Fritzl, mais d'une époque. Il ne parle pas que d'une séquestration, mais de la folie moderne. Il ne parle pas d'une affaire en particulier, il en prend une très «gratiné», pour parler de nous, parler de l'Humanité. C'est ce qui fait d'un livre, de la littérature. Ce n'est pas qu'une histoire chouette ou un sujet prenant, la littérature. C'est lire entre les lignes. Comme Jack London qui à travers Croc-Blanc, qui n'est pas que l'histoire d'un loup, parle de l'Homme à travers la vision d'un loup, Jauffret parle de l'homme et de la folie qu'une époque a engendré à travers une simple affaire de séquestration.

  C'est ce qui fait de Claustria, un des livres de l'année 2012. Et je méprise le prix Renaudot qui fut donné à un roman comme «L'amour dure trous ans» qui-se-dit-être une critique du système des castes sociales, mais il n'en est rien.

  Claustria est profond, Claustria vous etrangle, Claustria vous fait voyager dans l'horreur humaine, Claustria vous fait reflechir sur la condition de cette dernière. Claustria est de la Littérature.

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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 10:46

  Rien que le titre de ce gigantesque film (2h30 de pûr tension) est évocateur. On attend ce «sang». La première scène dévoile toute l'ambiance du film. Nous sommes au début du siècle dernier, auzs there wb blood Etats-Unis, et la course à l'or noir fait rage. On nous présente des collines hautes et une montée de violon. On comprend dès lors que le film va graduée de haine en violence, ainsi de suite jusqu'à la scène finale.

  Dans ce film, nous suivons l'ascension d'un pétrolier (c'est ainsi qu'il se présente), dont le nom se grave d'une encre noire et profonde sur un contrat qui scelle sa vie : Daniel Plainview. Celui-ci achète les terres et y fore pour trouver le pétrole, il en fait sa richesse et il faut dire que le bougre s'y prend bien, il gagne alors 5000$ par semaine. Mais voilà, un jour, un charmant jeune homme vient le voir et lui parle d'une région où le pétrole gît sous les pieds mais dont tout le monde se fiche. Daniel s'y rend avec son fils, H.W. Là bas, il rachètera les terres et lancera une grande expédition, drainer toute la région et amener cette endroit pauvre à prospérer. De là, le drame démarre, très vite. Une suite de péripéties effroyables vont amener Daniel a évolué. La surdité de son fils, la découverte de la mort de son frère par tuberculose... Mais Daniel croule sous l'or, ce qui peut à peut, le déstabilise mentalement.

  There Will Be Blood parle plus centralement de la haine et de la misanthropie de Daniel. Le sujet ici n'est pas l'odyssée du pétrole, mais la bête humaine qui vit en Daniel. Sa dualité, et sa nervosité qui le pousse à haïr les hommes, tuer celui qui s'est fait passer pour son frère, abandonner son fils, menacer d’égorger ses confrères. La lutte qui s'agite en face de nous entre Daniel, le déchaîné qui veut fuir le monde des hommes, et Eli, le faux prophète, illuminé nous tient en halène et nous pousse à réagir. Mais on ne peut pas. Tout est scellé. Ce film arrive à nous parler, à la fois de la cupidité, la religion, la haine, la souffrance, des relations homme-fils dans un environnement historique très bien étudié. Peu d'erreurs historiques à relever (Je pense à toi, Troie), on est bien plongé en 1910, autour de tout ces pétroliers véreux et ces ouvriers obligés de suivre la nouveauté, et de changer de mode de vie.

  Tout se joue jusqu'à la scène magistrale du bowling, qui se termine sur cette réplique : «I'm finished!» prononcé par Daniel. Comme pour clore l'odyssée que nous venons de voir. There Will Be Blood est bien mené, haletant, passionnant, et profond. Le tout sur fond d'une époque passionnante de l'Histoire. Qu'importe qui vous soyez, ce film ne peut vous ennuyer.

  J'en ai fini !

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 16:09

  Parlons musique, et de bonne musique, si possible. The Skywatchers, le groupe dont je vous parle cette semaine – 'faudrait atterrir, là – fût fondé par l’intermédiaire d'un ancien groupe «I Monster», dont la plupart des membres du groupe viennent.

 Je dois bien l'avouer, je n'aime pas d'habitude l’électronique(ta sœur), c'est un genre dont je ne suis pas friand au départ. Mais, The Skywatchers Handbook a quelque chose http://2.bp.blogspot.com/-6TmwyhEUgR4/TZKGiwjKDGI/AAAAAAAABHo/ucf6xvIPVoA/s1600/Skywatchers%2BThe%2BSkywatchers%2BHandbook%2Bcover.jpgde plus... La subtilité qu'ajoute l'acoustique à leur œuvre. L'album s’ouvre sur la musique «Dead Flowers for Her», qui est une sorte d'introduction. Le morceau est très acoustique au départ, puisque l'on entend qu'une guitare et un type qui chante. Puis, commence l'alliance avec l’électronique (ton chien), dès la seconde piste, avec «Soul Baptist», qui possède une atmosphère beaucoup plus sombre. Et donc, peu à peu, l'album prend une intensité assez particulière jusqu'à la dernière et ultime chanson «Keep Watching the Sky» qui est une forme de finale, un epilogue. C'est grâce à cette continuité que l'on peut parler d'«éléctroniqu-opéra». Bien que de nombreux détails peuvent contredire cette idée, comme l'absence de trame scenaristique.

  L'atmosphère spatial du titre est très bien rendu par le coté électronique, et les effets de bruits de synthèse. L'album est toujours dans l’ambiguïté entre la guitare traditionnelle, marque du monde réel et de la Terre, et l’électronique, instrument nouveau, image de l'Univers et du cosmique.

  L'album est varié de par ses sons très bien assemblés et ses bonnes idées comme le chœur dans «Serves me Right» qui rajoute l'effet de grandeur et d'«électroniqu-opera», ou alors la sensation de message radio envoyé par la NASA de «Do you want to go to space, young men ?». Je conseille donc, même à ceux qui préfère la bonne vieille guitare à papa, cet album très bien travaillé et recherché qui possède une vraie originalité qui vous fait vous envoler vers l'infini et l'au-delà.

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 19:12

J'ai tué ce type. Il était là, dans cette rue, flanqué d'un paletot noir et d'un sacré regard d'emmerdeur. Et je suis pas fâché de l'avoir fait. J'ai tué ce gars. Il cherchait des noises. Toujours à repeindre ses cheveux avec sa vieille gomina style années 50. Il se prend pour qui ? Un mafioso de gouape ?

J'ai tué ce fumier. Je l'ai fumé, on entendra plus ses pas lourds que font ses petites bottes brunes de cuirs. Une allure de snob, j'vous jure. Et puis, cette cigarette au bec, comme le banquier tient une dette. J'ai tué cet enfoiré. Il ne manquera à personne, tellement abjecte qu'il vous dégommerai un chien au bâton, sans emotion aucune. Je sais pas comment il pouvait s'admirer dans le miroir. Moi, j'aurais pas pu. J'me serais flingué, sans doute. J'ai tué ce fils de chien. Dans la nuit illuminé d'ombre, il fît moins le malin, lorsque son corps épousa le bitume dans une alliance funeste. La balle le traversa au moment où le train passa. Rapidement, et avec un sacré bruit. J'ai tué ce connard. J'en suis fier. Quand il a convulsé sur le sol, le sang jaillissant de son corps putride tel du magma frais. Ça ruisselait et dansait violemment pour s’écrouler à coté de lui. Comme tout ce qu'il a entrepris. Ce con. Ah le con ! Toujours à la ramener. Il est le plus fort, dit-il, avant de succomber.

La mort apprend bien plus de chose à un homme que la vie peut le faire.

Un croche-patte. C'est bête, tout de même. Quel con, en même temps.

J'ai tué une canaille de la pire espèce. Le tir fut bref et la passion si forte. Je porte maintenant son âme sur mes épaules. Ça me semble lourd. Et ça empeste. Pas la mort, non. Juste le souffre et le souffle des dieux moqueurs. Je suis tellement fier de ce que j'ai fait que toutes les nuits la scène repasse dans ma tête. Toujours. Comme un manège infernale. Qu'on ne peut pas quitter. La rue sentait les égouts et la clope. L'allée se renfermait sur moi. Et ce quidam bougeait pas. Il me regardait, comme font tout ces gens dans toutes les rues où je passe. Il m'insultait intérieurement, j'en suis sûr ! «T'es qu'une merde.» C'est lui la merde, maintenant. La fumée de son satané tuyau fumeux m'irritait. Les lampadaires me défiait à me jeter des grands coups de lumière sur le visage. Il fumait toujours sa sèche. J'ai tué une crapule. Je sentais le pistolet sous mon raglan ocre et taché de whiskey nouveau. Il me chatouillait la main. J'ai tué un salop de la pire espèce. J'ai sortit l'arme du fourreau. Il n'a même pas daigné réagir. Trop bon pour ça. J'ai pointé le viseur lustré et éclatant. J'ai tué un serpent. Mon doigt a décidé pour moi. J'ai tué un comploteur. La balle fusa dans l'air prête à éclater. J'ai tué un être dangereux. Elle finit sa course dans le cœur du mec au paletot propre. J'ai tué un futur tueur. Et y fit logis.

J'ai tué un homme.

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 18:31

  Ceci est mon premier article de mon premier blog. Ce premier blog est ma deuxième tentative d'expression revendiquée sur l'intratube. Cette deuxième tentative est effectuée dans ma troisième

reincarnation. Cette reincarnation eu lieu dans la 1ere Dimension.

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  Autant dire que vous êtes insignifiant. Vous - jeune ou très vieil - utilisateur de cette pourriture infâme (c'est TF1 qui l'a dit) qu'est Internet, osez vous aventurez ici, en Terre inconnue.

  Je vous propose donc, d'occuper tout autant votre cortex droit que le gauche avec des articles epoustouflants et ronflants. Vous serez abreuvé d'Humour kré kré drôle, et de remarques digne de mon Maitre BHL, dit Nanar d'Arabie.

  Ensemble, rions du monde et reflechissons sur le monde et comment il evolue. Ayons un oeil objectif et amusé. Mais parlons Culture, aussi, car la culture est une richesse qu'aucun brigand ne peut vous enlever.

  Je ne ferai pas l'eloge de quoi que ce soit, ni de moi-même. Ce blog n'est pas pour parler de moi, mais de l'Univers. L'Univers connu, celui qi vous entoure, et l'Univers inconnu et infini, celui de la psychée et de l'imagination.

  Je vous invite à commenter tout mes articles. Chaque remarque pourra m'être retorqué. Je l'accepterai et vous enverrai pêtre, mais je vous aurai écouter. C'est le principe de la Democratie.

  Souvenez vous de la règle 20 d'Internet, «Rien ne doit être pris au serieux.», le second degré est donc de mise sur ce blog-poubelle.

  Je vous dis donc à bientôt pour de prochains articles.

 

                                                                                    Renard

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Qui Est Le Dangereux Malade Derrière Tout Ça ?

  • : Renard, Castor et Pollux
  • : Orphée est mort ; J'ai fermé sa porte.
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