Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 11:39

L'idée n'était pas de moi
Les noyaux je les ai tirés
Des mois et des mois durant
De nos conversations vaines
Je n'ai plus aucun émoi
Dans ma ligue perdue en une nuit
Une nuit de défaiter
Je ne possède pas ce collier d'étoiles
Dont se parents ceux qui réussissent
Toutes leurs nuits sans pareil
Toutes mes nuits sont des echecs
La matinée rappelle le goût du feutre
Mais ce goût est pasteurisé.
C'était une blague, elle n'était pas de moi
Je n'ai plus d'imagination
Elle vivait à bord de larges cygnes
Qui avaient des nénuphars pour ailes
Je les appelais des Rêves.
Ils ont sombré dans le petit bassin noir
Depuis qu'ai plié mon sommeil
En quatre rive circulaire
C'était pas la mère à boire
C'était le père.
Fut-ce une mauvaise blague ?
Ton visage s'est calqué sur ma nageoire.

Partager cet article
Repost0
16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 11:24

J'ai dévoré l'Aube picotant de son bec d'horizon
Ma fenêtre, seul accès vers l'envers de ma raison
J'ai perçé le ballon de lumière
Collé contre le plafond, ma griffe est rapière
J'ai edenté l'orbe narguant l'obscurité
Les restes ont renforcé mes pointes irritées.

 

Ô paysans et gourroux du pays
Vos sorts et vos fourches sont vaines
Je garde vos filles comme un tresor dans ma caverne
Les dragons ont changé, mais ils sont haïs.

 

Les loups que vous craigniez tant par le passé
Gisent à présent dans mon ventre, ils sont pas effacés
Ils alimentent la roue vorace de mes envies.

 

Mon courroux fait une echarpe de fourrure
Nul ne touchera, ne causera d'erraflure
Je me ligotte dans les steppes de flamme.

 

Mes yeux sont deux trous de serrure
Vous verrez au travers la mort la plus froide

Tout ce que j'approche craint la morsure
Je ne laisse que des ruines en jade.

 

Et tous ces êtres qui sont passés par moi
Pour rejoindre la Terre ou le Ciel
Ils continuent à vibrer contre les parrois
De ma peau-tambourin
Ils chuchotent dans mes reins
La complainte de Jonas
Des hullulements insensés
Et toutes ces légions sans race
Retournent vers le Créateur offensé

Par ma main de menace
Il fait alors tout recommencer
Et le monde danse sur la mer calme de l'Alcyon
Ecoutez grogner mon Coeur de Lion.

Partager cet article
Repost0
31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 09:35

Voile cotonneux qui couvre et borde le monde

Je pense aux hommes de naguère

Qui n'avaient pas de montre

Leur cadran était la Terre

Et l'aiguille le Soleil autour du centre

Tous rivés au ciel plutôt qu'au bras

Aux étoiles plutôt qu'aux armes

L'orbe au dessus de leur tête indiquait midi.

Moi, dans ce tube de malheur

Catapulté dans le néant d'ether

Aidez-moi j'ai laissé mon âme au sol !

Qui est le savant qui a voulu croiser Dieu ?

Imiter le grand Sauveur Jesus elevé aussi haut

Que ces satanés avions turbulants d'orgueil

Babel dynamique et horizontale !

Ce doit être le même qui a inventé l'horloge

Et l'atome, le nombre et le serf.

Le même, père de l'heure d'été

Lorsqu'il vit que le cercle miniature derrière le verre

Ne tournait ni vomme la Terre ni comme le Soleil

Ce dernier en Hiver, les rayons gelés, tombait de sommeil

Plus tôt qu'à l'Eté,

Et ne sortait le nez du brouillard et de ses nuages alités.

L'homme seul avec ce que ses mains ont fait

Seul avec sa reproduction minuscule

Tente fou d'imiter en ombre chinoise le divin

Dans une cage pour chat.

Partager cet article
Repost0
16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 23:20

L'Assassine n'avait pas à sa pointe de mouche
La Baiseuse a capturé l'abeille à l'ombre de sa bouche
La Coquette sur sa joue de lait offre l'amourache (/amour farouche)
La Discrète a fait son tour dans la ruche
L'Effrontée sur son visage n'a nulle frousse, elle louche !
L'Enjouée va jusqu'à secouer depuis son creux la souche
La Galante passe pareille à la brise sans qu'on ne la touche
La Genereuse moisonne son lot d'heureuses ouches
La Majestueuse hypnotise le Roi des babouches
La Receleuse a volé mon coeur lors d'une escarmouche

Partager cet article
Repost0
16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 23:19

 

A Aodren Buart

 

Des taches

Sans

Nom ni

Etiquette

Pas de sang

Non, il l'aurait dit

Si c'était blessant

 

Sur l'oreiller

L'ombre des heures fumeuses

Le pieux de nos têtes

Le poids de la nuit

Dehors la mélodie des fêtes

Au loin

Beaucoup trop loin

 

Sur ta peau

Comme de l'encre

D'un stylo bleu

Épuisé sur mes mains

S'écoulait sur ton dos

Mais il n'est pas bleu

Ce stylo

Long tuyau noir

Comme l'étui d'un fusil

Bleu ton cri

Quand ils tirent

Dehors dans la rue

Tout près

Beaucoup trop près

 

Les rideaux durablement

Tirés

Laissent sur nos corps

L'abîme de nos ongles

Noirs

Et les bleus

De tes plaies et peaux

Les bleus de nos vies

Partager cet article
Repost0
16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 23:16

 

Le chignon, thé noir, en dit long sur le sujet

Nage dedans une figure de porcelaine

Empourprée dans un repos digne d'une laine

Une demi-lune reflétée sur la mer Egée.

 

Tu es ma nuit couchée sur le jour

Ma constellation de grains de beauté

Ces innombrables étoiles, je les ai comptées

Jusqu'au plein Aurore, ma lumière, mon amour.

 

Dès lors que ta trogne se tourne vers ma mine

J'entends battre jusqu'au fond du Paradis

La pomme défendue être défaite à Salamine.

 

Tes grands orbes troués de curiosité

Absorbent en vrac tout mon cœur ainsi visité

Par un esprit bleu et noir, mon seul ciel.

Partager cet article
Repost0
16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 23:16

 

« Car toute ville ceint l'ordure. » La Ville, Éloges, Saint John Perse

 

Depuis les falaises urbaines, j'entends la timbale

Des éboueurs, pâtre d'un troupeau de crasse

Ils ruminent tranquilles dans la sueur de classe

Et leur monture vrombit dans le labeur et le sale

 

La fumée violine recouvre l'ordure

Où est le sol juché de masures ?

Je ne vois que les ormes étouffants

Dans des squares cernés de barbelés pour enfants

 

En bas, vers les rues vaines et vides

Deux hommes attendent le pic vert ou le Ciel

Leurs mains s'enracinent dans l'acide

Des journées cernées par les rides

 

Comme l'océan, nuit de brasses et d'âmes

Le bitume cache bien des morts et mystères

Il ne dit jamais rien, il roule ses « R »

Jusqu'à la fin de la journée, des rames

 

Par la mécanique philharmonique de la nausée

La monotonie du voyage, au sein de l'univers

Le voilà ce ver édenté traversant la misère

Ce serpent venu du désert pour nous déposer

 

Depuis les falaises urbaines, j'entends la cité

Non pas celle que je désire mais celle qui se tait

Non pas l'Athènes rosée et savante

Mais la banlieue que l'oubli évente.

 

Partager cet article
Repost0
18 septembre 2014 4 18 /09 /septembre /2014 16:42

Toi roi pâle

A la couronne d'envers

Posé sur tes menus coudes

Un rouge châle

Sur ton crâne de boude

Tu ne vois pas ta cité d'Anvers.

Partager cet article
Repost0
18 septembre 2014 4 18 /09 /septembre /2014 12:33

L'eau au fond de ton verre

Elle a bien croupi

Pour le refrain d'Hiver

Qu'il ait de quoi pis

 

Les feuilles colorées comme

Les papillons éphémères

A son approche se noient telles un seul homme dans

L'eau au fond de ton verre

 

La vieille prostituée

Se dénude devant le flappi

Sa morne écorce montre qu'elle a mué

Elle a bien croupi

 

Toutes les choses meurent amères

D'avoir attendu le gueux

Au sourire terrible de jour neigeux

Pour le refrain d'Hiver

 

Sur la plaine rose la pie

N'a pas vu depuis Août

La pluie, elle rêve d'une humide voûte

Qu'elle ait de quoi pis.

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 13:40

Malgré les apparences, il n'est pas question

Ici, ni de buffet, ni à la discrétion

De billets bien lotis, ce coffre est un gentil

Il n'y a dedans qu'essentiel, loin du nanti.

 

Il garde le trésor derrière ses deux longues lames

L'absence de clé n'invite pas à l'ouvrage

Même les chatouilles ne libèrent ses fermes rouages

Nul pingre ne l'a percé, nul Dieu n'en a l'âme.

 

Gare à qui le fait rire à portes déployées

Qu'il ne s'étonne de voir son doigt soudain ployer

Sous la morsure de l'écorce dure à mâcher.

 

Rien n'entre, rien ne sort, telle est ta loi éternelle

Vieille boîte fière sur ton étagère frêle

Ton seul malheur est d'être vide.

Partager cet article
Repost0

Qui Est Le Dangereux Malade Derrière Tout Ça ?

  • : Renard, Castor et Pollux
  • : Orphée est mort ; J'ai fermé sa porte.
  • Contact

Ctrl+F

Liens