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Orphée est mort ; J'ai fermé sa porte.

La valses des saisons : Premier jet.

  Le printemps venait de mourir lorsque lui succéda l'été méfiant et lent dans le petit chemin boisé. Les arbres était radieux et faisait comme un voile au soleil. Les feuilles, fatigués et lasses de se pendre aux arbres, restaient tranquille à flâner sur le sol. Un vent calme et distendu caressait et faisait planer ces mêmes feuilles qui à leur tour dansaient dans l'air un bal fort étonnant. Les flaques qui jadis, firent l'amusement des chiens et des enfants, étaient mortes. Taries. Tout attendait. Attendait quoi ? Sans doute la fin des temps. Finalement, un gringalet qui n'atteignait même pas le plus haut des champignons remonta vers dans la sente. Il portait un court béret bleu marine en laine, qui accentuait le coté enfantin de son visage.

  Calmement, sans froisser l'attente du lieu, le petit bonhomme passa. Doucettement, il trottinait et faisait des petits bonds joyeux clopin-clopant à travers la route qui était figé dans le temps. Il n'y avait que lui en mouvement, le reste étant mort. Le regard bleu, la vague à l’œil, on ne pouvait comprendre où il allait. Ses mains était aussi vide, que pleine était sa joie. D'ailleurs, ses vêtements pauvrets flottait dans l'air prêts à partir vers des vents plus aventureux. Il y avait une flamme fougueuse dans ses yeux, un rêve de bataille et de trésor. Mais, il ne pouvait tenter de réaliser ses rêves de peur de faillir, ou pire, de réussir. On ne voyait pas ses cheveux proprement engouffré dans son casque bleu égayant le bois trop vert de trop d'heures vieillissantes. Pourtant que le soleil se terrait dans sa tour céleste et cognait sur les faibles humains hagards, le marmot ne semblait sentir le fléau qui touchait toutes les honnêtes gens.

  D'ailleurs, le fiston était bien seul sur la voie d’émeraude terni. Le monde avait arrêté de tourner. Seul l'enfant tournicotait joyeusement nonobstant ce qui était autour. Qu'importe le cercle d'or brillant trop fort dans les cieux, qu'importe la fuite de l'eau, le nez du petit garçon harçonnait de l'avant, c'était le plus important. L'herbe n'était pas haute mais bien verte sous les pieds du petiot, et était martyriser par tout les coups assurés de l'enfant. Il tapait de ses jambes sur le sol à chaque pas, comme pour certifier le réel du monde où il évoluait.

 Subitement, l'enfant s'arrêta et se tourna vers une pierre empli de mousse voulant annexer ses parties grisonnantes. Assis, le gamin réajusta ses bottes percés noirs qui tournaient au marron. Sa langue sortait et son œil droit louchait sur la botte usé. Derrière lui, se dressait fièrement une forêt grise, malgré la lumière exténuante de l'été, et si dense qu'elle atteignait l'autre coté du monde connu par delà les étoiles. Des formes passait, et passait encore, cette fois plus rapidement, comme si tout eut tourné à nouveau et que la valse du temps reprenait.

  L'enfant ne disait plus rien, il dormait presque faisant des piquets avec son nez contre le sol juste avant de se relever. Arrêtant la gesticulade infernale, il se retourna et observa avec des yeux de chats, le bois menaçant d'engloutir la lumière. Chaque arbre, n'était plus arbre, mais pique. On ne voyant que le passage d'ombre dansant entre elle. C'était chaos dans l'ombre boisé. Le fiston épiait la forêt comme un aventurier inspecte le fond d'un coffre pour y trouver un trésor. Et il le trouva.

  Trouvant, ce qu'il cherchait, l'enfant hurla :«Je t'ai vu, diablotin !» C'est alors, que l'une des formes recula et s'enfouit dans les tréfonds des ténèbres pour mieux se perdre. D'un bond, l’ingénu atterrit dans la grotte à ciel ouvert, et passa d'arbre en arbre pour attraper le fantôme de charbon. Derrière lui, bruyamment, les arbres aussi claquait, et des bruits de pas s'entendait. Mais l'enfant, gardant son béret comme le chevalier visse son casque sur la tête, ne faisait attention qu'à sa chasse inattendu.

  Étais-ce un enfant ou un chat ? Pouvait-on vraiment le dire ? Un corbeau croassa lorsque le prédateur trompa sa proie. L'enfant attrapa violemment d'une main de fer prête à appliquer le joug, la malice qu'il venait de chassait. La bête n'était qu'un chien, surmonter d'une couche de neige épaisse qui lui servait de fourrure. Il avait des yeux d'un bleu qui rappelle les blizzards de Sibérie. Le chien se rapportait au Yuski mais était bien plus grand que la normale, et ces dents se rapprochait du loup. Un hybride se dressait sous les mains minuscules de l'enfant. Goliath était à terre. Un bruit interrompit l'étrange scène, celle d'un homme apeuré criant : «Ôtez vos pattes de là, ou je tire ! »

  Aussi droit que les arbres qui les entourait, l'homme qui était là était un tronc dont les branches tenait un fusil. Deux autres chiens traînaient à coté du rigide cadavre sur pattes. Il avait une cinquantaine d'années, qu'il touchait juste, une barbe épousait son menton, mais elle était clair et assez rasé. Des yeux rusés surmontait son nez fin. Une légère calvitie était apparente qui formait une couronne grise sur son crane. Quelles rides agençaient le visage et lui donnaient une profondeur Le vieux semblait sûr de lui dans son petit pull cramoisi et caramel où on pouvait lire l'insigne «LF».

«- Ce n'est que mon chien, Hiver, gamin, dit l'homme, ce n'est pas une proie, tu n'es pas un fauve. Moi j'en suis un. Si tu n'ôtes pas tes mains indignes d'Hiver, je tire.

-Oui, monsieur dit l'enfant en ôtant sagement ses mains du chien effrayé dont l’œil convulsait presque.

-Tu es seul, fils ? Demanda l'homme sûr de lui.

-Oui, mes parents sont à la ville répondit l'enfant sans craindre rien de l'homme face à lui.»

  Le soleil arrivait quand même à passer ses mains brûlantes à travers les arbres immenses, qui étranglèrent légèrement l'homme droit et planter dans le sol qui leva haut comme une montagne le sourcil droit et objecta : «Donc, monsieur quitte sa famille quand il le veut et fuit dans la nature. Monsieur est libre, je présume.» L'homme vieillissant gardait un sourire ironique et amusé voyant l'enfant en fugue.

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