A l'ombre d'un secrétaire
Sur une chaise Voltaire
Un stylo-plume s'affaire
A rayer les mots qui l'effraient
Il maintient dans l'erreur
Et la Terreur
Il a perdu le sens de toute mesure
A l'ombre d'une pile de lettres
Sur le bord du Temps Tarn
L'encre efface l'être le mètre
Le fonctionnaire Léviathan
C'est l'escale du Vieux Guide
Où s'engouffrent les messages
Lorsqu'ils sont de passage pas sages
Ils les inspectent entre les fesses de mère ridées
Syllabe après syllabe
Ses lunettes dorées
Ne voient pas le style agréable exécrable
Les espoirs des éplorés
Une main autour du couteau
Une main sur les yeux
Il est l'engrenage hideux
Le nécessaire écrou
Au système des insomniaques
Et tous les jours
Et tous les parjures
Le régime est sot et larvé
Il censure ce qu'il y a de mauve dans nos essais
La réalité en suspens
Sous sa main de merde qui veille
Ce con damne aux dépens
En les privant de sommeil
Aime-t-il ce qu'il défait ?
Aime-t-il son chemin de fer ?
Il fait ce qu'il a pour défaut,
Il ne cause pas de méfaits
Lorsqu'il détruit une âme par le four
Il ne rougit pas toujours
Beaucoup de lettres trépassent
Comme pour les hommes c'est selon la race à pile ou face
Il connaît plein d'histoires qui l'empêche de dormir
Il imagine tout les corps en putréfaction
Il est l'ombre de toutes les morgues mains
Dans l'estrade du génocide, on entend son sourire
Être le nègre noir secret
De milliers de souffre-douleurs
Il en parle leton enragé
Son œil se voile de sa pupille de craie
A l'ombre d'un secrétaire
Sur une chaise Voltaire
Un stylo-plume s'affaire
A rayer de bonne guerre
Il maintient dans l'erreur
Et la Terreur
Il a perdu le sensde la blessure